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Yvon Marcoux commente la Charte des valeurs québécoises

La Charte des valeurs québécoises, rappelons-le, n’a pas encore été déposée en projet de loi que déjà elle suscite les passions de tous les Québécois. Pour le député de Vaudreuil, Yvon Marcoux, la manœuvre gouvernementale a eu l’effet déplorable de créer une pseudocrise.

Philippe Couillard (à droite) lors de son passage dans la région en novembre 2012. Tout comme Yvon Marcoux (à gauche), il pourfend la Charte des valeurs québécoises.

Pour le député d’allégeance libérale, il ne fait aucun doute que le document déposé par le gouvernement du Parti québécois incite à la division au sein de la communauté du Québec. « Notre opinion au sein du caucus libéral sur la question de la Charte est claire et Philippe Couillard a déjà fait le point. C’est un projet qui comporte des éléments de division », clame le député de Vaudreuil.

Il est aussi d’avis que les autorités gouvernementales auraient tout avantage à créer un climat d’unification et de consensus. En lieu et place de cette situation souhaitée par l’élu, il argue que le gouvernement Marois a encouragé une pseudocrise qui suscite une discussion confuse. « En ce sens, le gouvernement tourne le dos à l’héritage de René Lévesque qui était en faveur d’une inclusion large », poursuit Yvon Marcoux.

Position d’ouverture

Sur certains points et concepts établis par la Charte des valeurs québécoises, Yvon Marcoux souligne que le Parti libéral du Québec (PLQ) est prêt à montrer une ouverture. « Nous voulons travailler sur des éléments d’unification », résume-t-il. Ainsi, aux dires du député, le PLQ n’est pas contre l’établissement de certaines balises pour les accommodements raisonnables ou encore contre dispenser des services de l’État à visage découvert. D’un autre côté, le député de Vaudreuil affirme que la préservation du patrimoine québécois est aussi un élément sur lequel le PLQ est prêt à travailler.

« Par contre, là où nous ne sommes pas d’accord, c’est quand la Charte porte atteinte aux droits de la personne comme le port de symboles religieux pour travailler dans la fonction publique. En quoi ne pas porter de signe ostentatoire garantit qu’un employé va être plus impartial qu’une autre? La Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 garantissait la liberté de conscience de tous », déclare Yvon Marcoux.

Plus concrètement, il assure que son parti ne fera aucun compromis sur cet élément de la Charte des valeurs québécoises.

Modèle vaudreuil-soulangeois

« La défense du français est importante, mais il ne faut pas créer de crise pour y arriver. On doit y parvenir avec un consensus, poursuit le député. À mon avis, la région de Vaudreuil-Soulanges pourrait être prise en exemple : nous y trouvons plusieurs représentants de communautés culturelles, une large communauté anglophone, mais nous ne vivons aucune tension identitaire. »

D’un autre côté, Yvon Marcoux rappelle que le Québec a le pouvoir de contrôler son immigration et que celle-ci est bénéfique pour le développement économique de la province.

Avec la rentrée parlementaire d’hier, il y a fort à parier que la Charte des valeurs québécoises continuera à alimenter les discussions.

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