La semaine dernière, je vous jasais de la CMM, de réouverture des commerces et de mes doléances face à la difficulté de faire « front commun » dans les circonstances. Je dois vous partager que mon édito a fait des vagues et n’a pas fait l’unanimité comme on dit. Certains élus se sont sentis froissés, mal interprétés et m’ont fait savoir leur mécontentement. C’est vrai que mes propos peuvent être parfois décapants, j’en conviens. C’est vrai que mon côté direct peut choquer ou ébranler les gens. Je le dis souvent et je le répète, mon but n’est pas de faire du rentre-dedans, mais bien d’exprimer un point de vue, une opinion. Je le répète, JE NE SUIS PAS JOURNALISTE.
Quand je prends la plume, c’est à titre d’éditorialiste. Mais le bon côté, c’est que justement certains de ces élus ont été assez francs pour m’appeler ou me texter directement leur mécontentement. Oui, cela a permis de bons échanges, certains plus cordiaux que d’autres, mais je suis profondément convaincue qu’il vaut 100 fois mieux avoir un échange corsé ou chacun s’exprime en toute transparence et franchise, plutôt que d’éviter le sujet et choisir l’option des conciliabules hypocrites. En bref, tu n’es pas d’accord avec mes propos? Pas de souci. Go! Appelle-moi, texte-moi… Parlons-nous et discutons. Ça ne veut pas dire que nous ressortirons de cette discussion en harmonie complète, mais au moins, il y aura eu écoute et ouverture de part et d’autre. Alors, je veux saisir l’occasion pour dire merci à ceux qui m’ont exprimé leur opinion. Continuez de le faire, c’est important le dialogue.
Et maintenant quoi…
Lundi prochain d’autres villes, celles de la CMM amorceront enfin leur déconfinement. Ce sera assurément LE sujet de la semaine… Mais il ne faut pas perdre de vue les vraies questions selon moi… Les questions qui OUI font peur, qui OUI font mal. Des questions sur la façon dont sont RÉELLEMENT comptabilisés les décès depuis le 16 mars, des questions sur le traçage de nos déplacements pour « soi-disant » éviter les risques de propagations du COVID-19, les questions sur nos habitudes d’achat qui « engraissent » les grandes compagnies à un tel point que je me dis que ça ne se peut pas qu’on ne se réveille pas et qu’on ne voit rien… Qu’attendons-nous pour prendre conscience qu’il y a un méchant paquet de choses qui clochent? Qu’attendons-nous pour acheter de son voisin, dans son village? Qu’attendons-nous pour individuellement investir chez nous, dans notre collectivité? C’est là, notre meilleur investissement pour l’avenir!
Marie-Andrée Prévost
Propriétaire éditrice
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