Il ressemble à quoi le moule idéal? | VIVA MÉDIA Skip to main content

Le lundi 21 février, j’ai eu l’opportunité d’aller rencontrer des étudiants de l’École secondaire de la Cité des jeunes. Pendant 60 minutes, j’ai expliqué à ces adolescents le parcours professionnel qui m’a conduit, au poste de directeur de l’information chez VIVA-MEDIA.

Pendant 60 minutes, j’ai eu l’opportunité de discuter avec des adolescents vifs et allumés. (Photothèque)

La rencontre a été agréable. Je tenais à ce que nous discutions tous ensemble et je voulais répondre à toutes les questions. Dès le départ, j’ai été conquis. J’ai rencontré des jeunes allumés, qui étaient tous plus captivants les uns que les autres.

J’ai partagé avec les étudiants mon parcours académique et le chemin que j’ai emprunté pour finalement réaliser mon rêve, celui d’être journaliste. Est-ce que vous saviez qu’en secondaire 2, j’ai décroché? Effectivement, je suis un décrocheur. Pendant mon adolescence, je me suis cherché énormément. Je dis pendant mon adolescence, mais en fait, je pourrais dire pendant la première partie de ma vie d’adulte également. Si je ferme les yeux et que je replonge dans mes souvenirs, j’entends alors des adultes me dirent à quel point l’école est importante. À quel point l’adolescence est la plus belle partie de notre vie.

Mettons les choses en perspective, si l’hyperactivité avait été diagnostiquée en 1981, j’aurais inévitablement été médicamenté. Oui, j’étais et je suis encore un hyperactif. En plus, je parle fort, je déplace de l’air et j’aime avoir raison. Donc, tous ces ingrédients réunis faisaient de moi un élève qui était loin d’être idéal. Cependant, en regardant les étudiants qui étaient devant moi, je me suis posé une question que je qualifie d’importante; c’est qui l’élève idéal? Pourquoi faut-il qu’il y ait un élève idéal?

Est-ce possible que le modèle des années 80 n’était pas pour moi? Pourquoi à l’époque, que le système d’éducation désirait que tous les jeunes entrent dans le même moule, ce moule préfabriqué et trop souvent archaïque? Je ne veux pas que Raymonde, Louise ou encore Jean-Claude croient qu’ils n’étaient pas de bons enseignants. Or, j’ose croire que ce n’était pas le bon moule pour moi.

Oui j’ai décroché. Est-ce que je conseille à quelqu’un de faire la même chose; JAMAIS. L’obtention en 1993 de mon diplôme m’a ouvert des portes incroyables et des opportunités de carrière inimaginable. Cependant, tant et aussi longtemps que mes doigts seront capables de parcourir un clavier, je vais en profiter pour écrire que ce n’est pas parce qu’un étudiant ne prend pas le même chemin que les autres, que sa destination ne pourra être la même. Imaginez-vous quelques instants si sa destination s’arrête encore plus loin. Vous en diriez quoi ?

Les barrières sont franchissables. S’il n’y a aucune façon de passer à côté, je suis convaincu qu’ils passeront alors par-dessus. Finalement, si elles sont trop hautes, il me semble que c’est alors notre travail à titre de société de faire la courte échelle.

Steve Sauvé

Journaliste

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