Monsieur le juge Sylvain Dorais pilotera le « Miss Canadiana » aux Régates de Valleyfield | VIVA MÉDIA Skip to main content

Salaberry-de-Valleyfield – Quand l’avocat Sylvain Dorais a été nommé juge de la Cour municipale commune à la Ville de Salaberry-de-Valleyfield, en 2017, il a été dans l’obligation d’accrocher son casque de pilote d’hydroplane après 7 années de compétition.

Le juge Sylvain Dorais, photographié avec l’une de ses idoles de jeunesse, Art Asbury, fera un retour au volant d’un hydroplane de groupe « Vintage », le « Miss Canadiana » CF-11.

(Photothèque)

Reconnu pour son style audacieux, le procureur natif de Beauharnois avait été baptisé « l’avocat kamikaze » après avoir fait la « une » des journaux régionaux à quelques reprises suivant des embardées spectaculaires. En raison de ses nouvelles occupations professionnelles, le juge Dorais a vendu son embarcation « Octane C’est la vie » H-32 de la classe Hydro 350 à Yannick Léger et son écurie « Supernova » H-21 en juin 2017 à la suite des Régates de Saint-Félicien.

Il faut donc remonter à 5 ans pour avoir apprécié les derniers tours de piste du conducteur Sylvain Dorais mais ce dernier effectuera un retour derrière le volant d’un hydroplane en fin de semaine aux 82es Régates de Valleyfield. Monsieur le juge pilotera en effet le bateau Vintage « Miss Canadiana » CF-11 qui a été conduit dans les années ’60 et ’70 par l’une de ses idoles de jeunesse, Art Asbury, vainqueur de la grande finale ouverte sur la baie Saint-François en 1965.

La coque appartenant à Chuck Boothby, de Hunstville (Ontario), a été restaurée durant l’hiver et le juge Sylvain Dorais en fera l’essai au cours de la journée de samedi ou de dimanche lors des sorties prévues pour les « belles d’autrefois ». Même si ce n’est pas son style (de pilotage), il atteindra des vitesses moins élevées qu’en Hydro 350 et son casque sera très différent.

Une autre œuvre d’art signée Alexe Pilon comprend l’inscription de 32 noms de coureurs sur le casque, le chiffre 32 étant celui qui a été choisi par son père et Sylvain lui-même pour les trois hydroplanes qu’il a pilotés sous l’appellation de « C’est la vie ».

On peut voir par ordre alphabétique 32 noms de compétiteurs qui ont marqué son enfance : 1. Asbury 2. Benns 3. Brossoit 4. Dorais 5. Cabana 6. D’Eath 7. Endres 8. Gagnon 9. Gimbrone 10. Goguen 11. Haworth 12. Hébert 13. Henderson 14. King 15. Kropfeld 16. Laberge 17. Lauterbach 18. Lavigne 19. Leboeuf 20. Leduc 21. Legault 22. Lessard 23. Maheu 24. Couturier 25. Niles 26. Perreault 27. Philips 28. Rajotte 29. Rémillard 30. Richards 31. Théorêt 32. Tremblay.

Avant d’être promu juge de la Cour municipale, Sylvain Dorais a fait tout ce que vous pouvez imaginer dans le monde des régates. En plus de 7 années de pilotage, Sylvain été nommé journaliste de l’année par la Fédération nautique du Canada en 1991 et 1992. Tout en écrivant dans le Journal des Régates de Valleyfield, il a fait la description des courses à Gatineau et Ville-Marie avec un grand ami de son père Stanislas, Jean-Denis Girouard.

 

A l’époque, le résident de Beauharnois était transporté par Serge Roy, pilote du « My Way » et “Toyota” CE-9 de classe 5 litres. Il était étudiant en Sciences politiques et songeait à devenir journaliste. Il a éventuellement fait carrière comme avocat et juge.

 

Pour le reste, Sylvain, qui dit être pratiquement né dans les puits en avril 1970, a vraiment fait le tour du jardin (ou de la baie) dans le sport motonautique: équipier, pilote/propriétaire, bénévole 6 ans aux Régates de Valleyfield (1988 à 1993), employé-étudiant aux Régates (1988, 1990), analyste à la télé (RDS), représentant des coureurs au C.A. de l’ACHA (2011, 2012), animateur et concepteur (écriture) du Gala des Champions de l’ACHA/HRL pendant 5 ans (2011 à 2015).

 

Aux 50es Régates en 1988, Sylvain a été assigné à la construction sur le site avec son ami Stéphan Robert et Marc-André Goyette. Le juge Dorais a attrapé la piqûre des régates de son père Stanislas Dorais, de Beauharnois, qui a été coureur dans les hors-bord avec le « Manouche » 1 et 2, l’hydroplane “C’est la vie” CS-32 en 2,5 L (145 po.), une ancienne coque « Hallett » des années ’50. “Stan” a été équipier pour Jules Leboeuf ainsi que Jean-Paul et Suzie Perreault (Miss Maple Grove CQ-30).

 

Sa conjointe Eve Fournier et lui sont les parents d’un garçon, Clovis, qui a eu 6 ans le 13 avril. « J’ai fait pas mal toutes les jobs pis ça me manque beaucoup”, affirme Sylvain qui, en raison de sa profession (juge), ne peut plus être actif sur le circuit des régates. Un bateau Vintage demeure quand même une possibilité. Un jour peut-être… mentionne-t-il », avait écrit l’auteur de ces lignes dans un article publié en avril 2020.

« Il arrive un temps où tu dois faire des choix professionnels et familiaux. Je suis content d’avoir réalisé mon rêve de piloter un hydroplane, même si le succès n’a pas toujours été au rendez-vous. J’ai également eu la satisfaction d’animer le Gala des Champions pendant 5 ans. Je servirai dorénavant en tant que juge et ce sera une autre façon pour moi d’apporter ma contribution à la communauté », avait conclu Monsieur le juge Sylvain Dorais.

(Photothèque)

Denis Bourbonnais

Journaliste

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