La CNESST dévoile son rapport suite au décès d'un ouvrier agricole en 2016 | VIVA MÉDIA Skip to main content

Le 11 septembre 2016, M. Henri André, employé journalier à la Ferme Belcourt enr., à Saint-Polycarpe, perdait la vie après avoir été exposé, quelques jours auparavant, à des gaz de fermentation dans un silo. À la suite de son enquête, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) retient comme principale cause du décès une intoxication sévère au dioxyde d’azote (NO2) suivant une exposition aux gaz dégagés par de la luzerne en fermentation.

Le travailleur est exposé à des gaz de fermentation

Le 4 septembre 2016, M. André s’affairait à niveler de la luzerne entreposée dans un des silos de la ferme. Pour ce faire, il manoeuvrait une fourche à partir d’une plateforme fixée à l’extérieur du silo. Le travailleur est ensuite entré à l’intérieur du silo, par une porte coulissante, à partir de la plateforme fixée à ce dernier, le temps de finaliser le nivelage de la luzerne. Une fois le travail terminé et le travailleur de retour sur le sol, il a commencé à éprouver des maux de tête. Son état de santé se détériorant, il a été transporté à l’Hôpital du Suroît. Quelques jours plus tard, il a été transféré à l’Hôpital général de Montréal, où il est décédé, le 11 septembre 2016.

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Deux causes expliquent l’accident

L’enquête a permis à la CNESST de retenir deux causes pour expliquer l’accident. D’une part, le travailleur a subi une intoxication sévère au NO2 à la suite d’une exposition aux gaz dégagés par la luzerne en fermentation. Ce gaz est particulièrement toxique et peut avoir un effet à retardement. Ainsi un travailleur peut se retrouver en situation d’urgence médicale quelques heures après l’exposition alors qu’il ne ressentait que peu de symptômes au départ. D’autre part, la méconnaissance des dangers présents dans les silos ainsi que l’absence de méthodes de travail sécuritaires et de formation ont exposé le travailleur aux gaz de fermentation. En effet, au moment de l’embauche, les travailleurs n’avaient reçu aucune description des tâches à accomplir ni de formation spécifique concernant la santé et la sécurité du travail.

Comment éviter un tel accident

Par la loi, tout employeur a l’obligation de s’assurer que l’organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l’accomplir sont sécuritaires. L’employeur et les travailleurs doivent faire équipe pour repérer les dangers et mettre en place les moyens pour les éliminer et les contrôler.

Pour en savoir plus sur la prévention des accidents du travail, consultez le site Web de la CNESST à cnesst.gouv.qc.ca/sst.

Mona Rochon

Journaliste

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