L’hiver n’a pas été tendre avec les luzernières. Certains champs sont morts, réduisant à néant le temps, le travail et l’espoir des agriculteurs. Les écarts de température ont été néfastes pour les producteurs de luzernes, qui se retrouvent à l’aube de la saison estivale devant une terre sur laquelle il ne reste que des graminées.
Des plants déchaussés, voilà le legs laissé par l’hiver 2024. Les graminées sont une catégorie de foin, la luzerne, une légumineuse pouvant produire jusqu’à trois récoltes par année. La luzerne est riche en protéine, elle est idéale notamment pour alimenter les vaches laitières. Il n’y a plus rien à espérer des terres sur lesquelles les graminées ont remplacé les luzernières.
Le manque de neige a privé les luzernières de sa couverture de neige, essentielle à leur protection. L’instabilité de la température aura sonné la fin de plusieurs cultures : temps doux, temps froid, qui se succèdent auront eu le dernier mot au grand dam des agriculteurs qui jonglent déjà avec de nombreuses contraintes et de nombreux enjeux.
Durant les prochaines semaines, les mauvaises herbes monopoliseront les terres obligeant les agriculteurs à effectuer des coupes régulières afin de maitriser ces intrus. Le travail fait en amont n’apportera aucun résultat. Un dicton latin dit que l’espoir de moisson est dans la semence. Dans le cas d’une grande majorité de producteurs, cet espoir est anéanti avant même que s’amorce la saison.
Des couvertures d’assurances inadaptées
Certains diront que les producteurs ne sont pas en peine puisqu’ils ont tout de même des assurances. Erreur! Plusieurs programmes n’offrent pas de couvertures relatives aux dommages conséquents à la température. De plus, aucun agriculteur ne hausse les épaules en contemplant le fruit de son travail réduit à néant en se disant « les assurances payeront ». Rappelons également que si les assurances dédommagent financièrement, ils ne remplacent pas la luzerne…
