Inondations : c’est mon devoir | VIVA MÉDIA Skip to main content

Plusieurs d’entre vous ont profité du long congé. C’est normal. C’était Pâques. Traditionnellement, c’est un temps de prédilection pour se réunir en famille et discuter.

De mon côté, j’avais aussi des choses de prévues. Nous recevions samedi dernier pour souligner l’anniversaire de ma fille. Je me suis donc retrouvé à convenir d’un horaire de travail qui me permettait d’être présent pour la fête organisée, mais aussi de couvrir ce que j’appelle une tragédie. Car pour moi, c’est le mot qui me vient en tête pour parler des inondations qui frappent de plein fouet la région de Vaudreuil-Soulanges et plus particulièrement la Ville de Rigaud.

Les bureaux de VIVA MÉDIA étaient fermés pendant quatre jours. Après un hiver excessivement occupé et pour remercier tous les équipiers, particulièrement l’équipe de rédaction qui a réussi à tenir le cap avec une moyenne de près de 360 000 pages vues par mois sur notre site internet, le repos de 4 jours était plus que mérité.

Nous ne contrôlons pas l’imprévisible. Lorsqu’il survient, c’est de notre devoir d’être sur le terrain afin d’informer la population dans les plus brefs délais. Je me suis donc accordé une seule journée de congé. Je suis resté à la maison samedi pour la fête de ma belle Camélia. Mais, la veille (le vendredi) puisqu’elle était en congé scolaire, elle était à mes côtés dans le véhicule de VIVA. Elle voulait voir la situation de près. La pomme ne tombe jamais loin de l’arbre à ce que l’on dit.

Depuis jeudi dernier, j’ai discuté avec plusieurs confrères. Le point commun qui sortait de nos discussions est que la situation est d’une très grande tristesse. Que personne ne voudrait se retrouver dans une situation similaire. Mais pour un journaliste, il n’y a pas grand-chose qui peut faire plus carburer que cela.

En parcourant le territoire, je me suis senti privilégié. Privilégié d’être un journaliste qui couvre quotidiennement Vaudreuil-Soulanges. J’ai rencontré plusieurs citoyens pendant les quelque 40 heures de travail que j’ai effectué en trois jours. Certains m’ont confié leur peine, d’autres leur colère. Mais ce que j’ai surtout remarqué c’est du courage. C’est exactement ce sentiment qui décrit le mieux les gens de Vaudreuil-Soulanges. Aucun des sinistrés que j’ai rencontrés m’a affirmé vouloir baisser les bras. C’est tout le contraire. Les citoyens de Vaudreuil-Soulanges n’ont visiblement pas l’intention de poser un genou au sol. J’ai rencontré des gens fiers pour qui le mot « abandonner » ne semble pas exister.

Les autres journalistes présents avec lesquels j’ai discuté étaient étonnés de rencontrer des sinistrés aussi déterminés. C’est avec plaisir que j’ai souligné que c’est la définition même dans gens de Vaudreuil-Soulanges.

J’ai eu l’opportunité de me joindre à l’équipe de rédaction de VIVA MÉDIA depuis bientôt 1 an. J’y ai apporté ma touche professionnelle. Je crois bien avoir réussi à le faire. Plusieurs des citoyens que j’ai rencontrés m’ont remercié de les tenir informés. Que malgré la situation, qu’ils consultaient notre page Facebook pour connaitre les derniers détails. Même si c’est mon travail et que je suis rémunéré pour le faire, dans le cadre des inondations 2019, cela dépasse le cadre professionnel. Je crois que ce n’est pas qu’un travail. C’est mon devoir. Mon devoir de me soucier et d’informer une population qui ne baissera jamais les bras devant l’épreuve.

Steve Sauvé

Journaliste

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