L’état vous surveille à votre insu! | VIVA MÉDIA Skip to main content

Alors que plusieurs villes américaines et européennes ont interdit l’utilisation de logiciel de reconnaissance faciale, de géolocalisation et d’autres applications de fichages biométriques, le gouvernement du Québec et différents corps policiers s’apprêtent à utiliser ce type de technologie. C’est la première fois dans l’histoire que notre gouvernement et nos corps policiers auront accès à des outils aussi sophistiqués pour analyser nos d’informations personnelles via les données biométriques.

Il est important de comprendre qu’afin d’assurer l’efficacité de ces logiciels, on doit se servir de banque de données qui contiennent déjà des photos, par exemple de la RAMQ ou la SAAQ, qui possèdent à la fois votre photo et vos informations personnelles.

En aucun temps, le consentement, libre et éclairé des usagers n’a été obtenu, ça se fait À NOTRE INSU.

Marie-Claude Nichols

L’addition de différentes technologies, notamment la géolocalisation, l’utilisation grandissante des caméras de surveillance et maintenant l’utilisation de logiciels d’identification pourrait diriger notre société vers un fonctionnement de surveillance de masse. Ces programmes peuvent analyser des millions de visages à la minute, envoyer des alertes et suivre des gens en continu.

Défaillance

Un risque bien documenté est celui de la discrimination basée sur la couleur de la peau. Les personnes d’origine afro-américaine ou asiatique ont entre
10 et 100 fois plus de chances d’être reconnues erronément par les algorithmes de reconnaissances faciales, taux d’erreur encore plus élevé lorsqu’il s’agit d’une femme de peau foncée.

Question de tester les limites de certains logiciels, un exercice a été fait par La Presse à la sortie du caucus de la CAQ, en parallèle avec une banque d’images de la Gendarmerie Royale du Canada. Imaginez… le logiciel a confondu la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault avec une femme recherchée pour vol d’enfants!

Temps d’arrêt demandé

Malgré les nombreux appels à la prudence et invitations à légiférer sur le sujet, ni Ottawa, ni Québec, ni même Montréal ne se sont penchés sur l’utilisation de cette technologie. Comme si ça allait de soi de mettre de l’avant l’utilisation de vos informations au profit de l’état.

Le gouvernement va trop loin, trop vite, et semble oublier que la protection de la vie privée est un droit fondamental et non pas une commodité.

Nous devons nous entendre sur des normes sociales raisonnables concernant l’application de ces technologies, en prenant le temps d’analyser tous les impacts.

Depuis plus d’un an, de nombreuses voix se sont élevées pour réclamer un moratoire sur le sujet. Pourquoi ne pas suspendre le projet d’acquisition de ce type de logiciel le temps de débattre sur la question, avec des experts, et ce, à l’Assemblée nationale?

Une pétition circule à cet effet, vous pouvez en prendre connaissance sur ma page FB ou https://www.petititon.plq.org.

Marie-Claude Nichols
Collaboratrice spéciale
Députée de Vaudreuil

VIVA média

Entreprise de presse et de communication

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