Au revoir Bernard Séguin Poirier | VIVA MÉDIA Skip to main content

Un homme d’exception s’est éteint dans la nuit du 28 septembre dernier. L’artiste-émailleur sur cuivre de renommée internationale Bernard Séguin Poirier n’est plus. C’est plus qu’une communauté qui est en deuil, c’est le cœur de tous ceux qui ont vu leur existence bonifiée par sa présence, sa couleur et sa lumière.

Bernard Séguin Poirier posant fièrement dans sa chapelle.

Crédit photo : Mélanie Calvé

Cet article ne peut être impartial. C’est impossible de l’être lorsqu’il s’agit de parler de cet homme unique qui dès notre première rencontre m’a ouvert bien plus que les portes de son atelier et de sa chapelle qu’il aimait tant : il m’a ouvert son cœur et m’a donné accès à son propre univers. L’artiste était généreux ; de son temps, de son expérience, de son énergie et de son humanisme aussi. Philosophe à ses heures, il ponctuait nos conversations de parallèles entre la vie et la nature qui l’entouraient.

L’artiste adorait les enfants. Il lui était essentiel de leur tendre la main, de teinter leur vie de couleurs et d’espoir. Pour lui, observer deux générations, créer sur le bout de la table de sa chapelle était un tableau en soi. Il était facile d’allumer la flamme de l’artiste. Un projet humain, une commande spéciale, une contribution à un projet dans lequel les enfants, les animaux ou la nature étaient à l’honneur et voilà que Bernard Séguin Poirier était de la partie.

Homme de conviction, il ne craignait pas de partager sa position, de nuancer le tout de sa propre couleur. Bernard Séguin était de ceux qui se tiennent debout. Il était inspirant tant par son talent, par ses accomplissements, par ses contributions à de nombreux projets que par ce qu’il était ; un être aux mille couleurs.

Malgré sa renommée, malgré les gens influents qui ont acquis ses œuvres au fil du temps, Bernard Séguin Poirier était d’une simplicité désarmante. Il était le voisin d’à côté, l’homme qui aimait sentir la terre sous ses mains, qui aimait contempler son jardin en prenant soin d’admirer la beauté des fleurs qui l’entouraient. L’artiste voyait la beauté partout. Il s’en inspirait et l’offrait ensuite en cadeau à travers ses œuvres uniques. D’ailleurs, il avait le don de nous faire sentir unique. En le quittant, j’avais chaque fois l’impression d’emporter avec moi un peu de sa sagesse et d’avoir eu le privilège de voir la beauté du monde qui nous entoure à travers son regard. Bernard Séguin Poirier avait le don de nous persuader que nous étions nous aussi capables de créer de la beauté avec nos mains malhabiles.

Un départ inattendu

Certes, Bernard Séguin Poirier connaissait certains soucis de santé reliés à sa maladie, mais sa condition médicale semblait sous contrôle. Le départ de l’artiste cause inévitablement une onde de choc, tant auprès de ses proches, auprès des membres de la communauté ainsi qu’auprès de tous ceux qui ont eu le privilège de le rencontrer.

Père de cinq enfants dont il était si fier, Bernard Séguin Poirier laisse dans le deuil Bénédicte, Léandre, Yan, Félix et Anne. Il laisse également dans le deuil sa douce moitié depuis plus de 40 ans, Mme Suzanne Chenard.

Sa magnifique chapelle

L’artiste adorait sa chapelle. Il en était si fier! D’ailleurs, tous étaient les bienvenus dans ce lieu unique inspiré par son univers et créé par le plus grand peintre émailleur sur cuivre au monde. C’est dans cette précieuse chapelle que la famille recevra ceux qui désirent rendre un dernier hommage à l’artiste les 21 et 22 octobre prochains. Ainsi, le samedi 21 octobre, les portes de la chapelle seront de nouveau grandes ouvertes au public de 13h à 20h et le dimanche 22 octobre de 10h à 14h.

Bernard, merci pour tes œuvres, pour ta couleur, pour ton essence. Le ciel n’aura plus jamais la même teinte ; il sera parsemé de cuivre et de ta lumière.

Mélanie Calvé

Journaliste

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