Les régates coulent dans les veines de Maurice Vachon | VIVA MÉDIA Skip to main content

Salaberry-de-Valleyfield – A ne pas en douter, Maurice Vachon est un mordu des régates. Le Campivallensien âgé de 78 ans a vu ses premières courses d’hydroplanes à l’adolescence et il n’a jamais manqué l’événement à Salaberry-de-Valleyfield depuis son jeune temps.

Le retraité de l’affinerie CEZinc se rappelle avoir eu le coup de foudre quand il a assisté aux Régates de Valleyfield en 1958 à l’âge de 15 ans. A l’instar de son attachement pour les Canadiens au hockey, le septuagénaire est accroc au sport motonautique. Les 15, 16 et 17 juillet, il s’installera sur les rives de la baie Saint-François pour une 61e année consécutive afin d’assister aux Régates. Seule la pandémie l’a forcé de prendre une pause obligatoire lors des deux dernières années.

Maurice Vachon se souvient très bien de l’époque où les bateaux hors-bord mobilisaient l’horaire de la journée de samedi alors que les « grosses classes » étaient réservées pour le dimanche. Bill Hodge, dans le « Long Gone », Howie Benns, Germain Brossoit et Robert Théorêt, entre autres, ont été parmi ses coureurs préférés mais Jules Leboeuf est demeuré son favori.

« Les années ’70 et le début des années ’80 ont été les meilleures. Jules, c’était un vrai. Il pesait immédiatement dessus, dans le fond, sans réchauffer sa machine. Il était souvent malchanceux, des bouts de hose qui pouvaient briser. Un guerrier qui a tout donné à son sport », affirme le soudeur et machiniste de métier pendant plus de 48 ans.

La famille a toujours été au cœur de l’intérêt pour les régates. Son père, qui était propriétaire de l’entreprise « Industries René Vachon », possédait un « stock car » à la piste de Sainte-Martine. « J’étais là aux régates quand il avait rencontré Aubert Brillant de l’écurie ‘’Miss Canadiana’’. Mon père voulait acheter un hydroplane mais ma mère n’a pas voulu », se rappelle-t-il.

Au fil des années, Maurice Vachon a transmis son engouement pour les régates à ses enfants, Chantal, qui aura 57 ans le 16 juillet, les jumeaux Sylvie et Sylvain (53 ans) ainsi que Sonia, 47 ans, mère de 3 filles, Ivanka (26 ans), Eva Marie (15 ans) et Victoria (11 ans). Sa conjointe, Francine Daoust, est chargée d’initier aux régates des couples d’amis en visite.

Après avoir adopté comme point d’observation les rives du parc Sauvé et la langue de terre au parc Marcil, Maurice a déménagé ces dernières années de l’autre côté de la baie sur le terrain de la compagnie Asten Johnson où il est plus facile de se mettre à l’abri des chauds rayons de soleil.

Si l’homme évoque principalement des souvenirs précieux tels que les championnats mondiaux de 1988 et 1992, qui avaient notamment attiré les embarcations KRR, il a également été témoin des accidents qui ont coûté la vie aux pilotes Daniel Brossoit, Joe Gimbrone et Pierre Théorêt, ce dernier à Saint-Gabriel-de-Brandon.

L’envolée de Jules Leboeuf à Saint-Timothée en 1982 fut aussi un passage difficile. « Nous l’avons vu filer comme une flèche entre deux îles et il ne s’est jamais pointé au tournant. Le bateau était démoli, mon fils pleurait. Les régates nous amènent principalement des moments de réjouissances mais c’est un sport qui comporte sa part de risques », reconnaît M. Vachon.

Lors de l’entrevue accordée à La Voix Régionale pour souligner ses 61 années consécutives aux Régates de Valleyfield, Maurice Vachon a pu rencontrer le pilote du « Supernova » GP-21 de la classe Grand Prix, Yannick Léger.

(Photos : Denis Bourbonnais – La Voix Régionale)

Denis Bourbonnais

Journaliste

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