Rico Pilon s’apprête à prendre la scène d’assaut | VIVA MÉDIA Skip to main content

La discipline et se fixer un objectif sont des choses courantes pour Rico Pilon. Le propriétaire du Excel Gym à Salaberry-de-Valleyfield montera sur scène, le dimanche 5 septembre prochain, dans le cadre de la compétition IFBB.

Rien ne laissait présager que Rico Pilon allait un jour faire une nouvelle compétition. Même lui, il l’ignorait. Toutefois, comme la Covid-19 l’a empêché d’ouvrir son commerce pendant plusieurs mois, il s’est retrouvé seul dans son centre de santé et l’idée lui est alors venue en tête.

« Je me suis retrouvé que je ne pouvais que m’entraîner, dit-il. C’est donc cela que j’ai fait. Après 6 mois seul, j’ai pris un entraîneur privé, soit Larry Vinet. »

Compétition reportée

Habituellement, un athlète prévoit environ 12 mois pour se préparer pour une compétition. Pour Rico Pilon, il est question de 18 mois. En raison des mesures sanitaires, la compétition qu’il avait sélectionnée a été reportée. Par conséquent, les sacrifices requis ont été de plus longue durée. Mais, pas question d’abandonner. C’est avec un sentiment de fierté qu’il montera sur scène pour exécuter les poses requises. D’ailleurs, dans les deux prochaines semaines, il est réaliste de croire qu’il perdra encore 2 % de matière grasse. Si c’est le cas, son pourcentage de gras serait alors de 4 %.

« Pendant 6 mois, j’ai mangé du poisson à tous les soupers. Je ne prends pas d’alcool, je n’ai eu aucune journée pour tricher et je n’ai pas mangé de sucre. Mon poids est passé de 215 livres à 160 livres. J’ai donc perdu 55 livres pour la compétition. La dernière fois que j’ai fait une compétition, c’était en 2007. Je ne me souvenais pas à quel point c’était difficile. »

(Photothèque)

Rico Pilon est conscient que les sacrifices qu’il s’impose, il les fait par passion. Or, il sait également que la compétition à venir est un peu son chant du cygne. « Dans ma préparation, je ne laisse rien au hasard, souligne le principal concerné. Je calcule même mes heures de sommeil. À mon âge, c’est sûrement ma dernière compétition. À moins que je finisse premier et que je décide d’aller à M. Canada deux semaines après. Mais, je ne veux plus m’imposer tous ces sacrifices. Également, il faut savoir que c’est un gros investissement. Pour dire vrai, il n’y a pas d’argent qui vient avec la première position. C’est vraiment pour aller au bout que je fais cela. »

Outre l’entraînement, Rico Pilon a profité de la Covid-19 pour prendre une multitude de formations en ligne. Il s’est spécialisé comme entraîneur privé. « Je suis un passionné. J’ai toujours été sportif. Je m’entraîne depuis que j’ai 14 ans. Je me sens bien lorsque je fais du sport. Après la compétition, je veux me consacrer sur le coaching. C’est ce qui me passionne le plus. Que ce soit pour un client qui souhaite perdre du poids ou simplement pour se remettre en forme, j’aime faire la différence. »

Horaire des repas

En début de préparation, Rico Pilon ingérait 5000 calories par jours. Toutes les 2 heures, il devait prendre un repas. Pour imager la situation, il mangeait jusqu’à 1000 grammes de riz quotidiennement.

Voici une journée alimentaire pour un culturiste en préparation d’une compétition.

4 h, levée et déjeuner composé d’un steak et des amandes.

De 6 h à 8 h, entraînement,

8 h, viande de bison, riz et légumes

12, dîner, steak de cheval, riz et légumes

15 h, collation, poitrine de poulet et légumes

17 h, filet de morue et légume,

20 h couché.

Steve Sauvé

Journaliste

Laisser un commentaire