Un retour en classe complexe ; les avis sont partagés | VIVA MÉDIA Skip to main content

Le 27 avril dernier, le premier ministre François Legault a indiqué que les classes du niveau primaire reprendront la semaine du 11 et du 18 mai. Cependant, les élèves du secondaire devront attendre à l’automne prochain.

C’est dans le cadre de son point de presse quotidien que le premier ministre du Québec a indiqué la reprise partielle de retour en classe. Selon M. Legault la décision a été prise selon 5 points précis. Le bien des enfants, le risque limité, le contrôle de la situation, avec l’accord de la santé publique et surtout parce que la vie doit continuer, sont les cinq points cités par François Legault.

 

François Legault a expliqué que des mesures seront mises en place dans les écoles. « On s’attend à ce que ça ne soit pas tous les élèves qui seront à l’école, précise M. Legault. Nous croyons qu’un maximum de 15 élèves par classe est envisageable afin de respecter la distanciation de 2 mètres. Comme les écoles secondaires seront fermées, il y a une possibilité d’utiliser ces bâtiments. » Également, le ministre Roberge a souligné que par mesures préventives, les enfants dineront dans les classes et que les cours d’éducation physique et de musique seront proscrits. D’autres mesures sanitaires seront annoncées.

 

Le retour en classe n’est pas obligatoire

Les parents qui jugent plus approprié de poursuivre la scolarisation de leurs enfants à la maison pourront bénéficier d’un encadrement pédagogique à distance. La décision du parent sur la fréquentation en classe devra être connue et maintenue, dans la mesure du possible, jusqu’à la fin des classes, à moins de situations exceptionnelles pouvant survenir d’ici la fin juin afin de permettre l’organisation des services d’encadrement pédagogique et de transport scolaire.

 

Le premier ministre insiste sur le fait que l’école ne sera pas obligatoire et que les enfants ou les parents avec des problèmes de santé ne doivent pas être envoyés à l’école. « Quand vous êtes prêts, allez-y à votre rythme les parents. Il faut savoir qu’il n’y aura pas de vaccin avant 12 à 18 mois. Je ne parle même pas d’immunité puisque cela n’est pas prouvé. On souhaite que ce soit le cas, mais ce n’est pas prouvé », mentionne le premier ministre du Québec.

 

Soulignons que les élèves, les enseignants et le personnel des établissements scolaires pourront récupérer leur matériel à partir du 27 avril, selon les directives de la Santé publique. Les parents recevront une communication de l’établissement scolaire de leur enfant à cet effet.

Retour le 19 mai pour la CSTL

La Commission scolaire des Trois-Lacs, a annoncé que considérant que plusieurs établissements de la Commission scolaire sont situés sur le territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal et que plusieurs élèves voyagent sur plus d’un secteur, les écoles primaires et les services de garde reprendront leurs activités à partir du 19 mai 2020.

 

Une décision difficile pour les parents

Certains parents sont indécis à savoir si leurs enfants retourneront en classe en mai ou s’ils y retourneront seulement en septembre prochain. C’est le cas de Cynthia Jobin, mère de trois enfants fréquentant une école primaire. « Ici j’ai un petit garçon malade à rien. Avec l’influenza cet hiver il s’est retrouvé à l’urgence, difficulté respiratoire.
Les enfants aimeraient y retourner, voir leur prof, leurs amis, mais ils comprennent aussi la situation. Aussi, en septembre, le virus sera encore là. J’ai comme l’impression que là, c’est un coup de dé: on ouvre les écoles et on va voir le résultat pour se réajuster après.
Peu importe ma décision, je vais angoisser », a souligné la jeune mère.

 

Pour d’autres, leur position quant au retour de leurs enfants sur les bancs d’école, a été facile à prendre. Pour madame Josiane Bourdeau, il n’y a aucun autre choix possible que de garder son fils à la maison, compte tenu la situation actuelle. « J’ai choisi de ne pas retourner mon fils à l’école, car pour mon avis si nous ne pouvons voir nos parents et amies pourquoi devrions-nous risqué la vie de nos jeunes enfants. Mon fils est un enfant à risque et je suis présentement enceinte je ne prends aucune chance ».

 

Pour sa part, Marco Grandmont croit que son fils, qui débutera le secondaire en septembre prochain, a besoin de toute sa matière. Monsieur se sent démuni face à l’aide pédagogique qu’il pourrait apporter à son fils en ce temps de confinement. Ainsi, son fils retournera à l’école.

Mélanie Calvé

Journaliste

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