Selon un citoyen, la Ville devrait repenser à ses plates-bandes | VIVA MÉDIA Skip to main content

Exaspéré de voir l’état des avancées de trottoir  et plates-bandes qu’il considère comme étant une perte d’argent et des endroits laissés sans entretien, un citoyen de Salaberry-de-Valleyfield compte s’occuper de la situation à l’aide de son taille bordure.

(Photo Steve Sauvé)

Depuis deux ans, la Ville de Salaberry-de-Valleyfield a réaménagé la rue Salaberry et les rues avoisinantes du parc Salaberry. Or, la décision d’y inclure des avancées de trottoir et des plates-bandes dans lesquelles ont été plantés des plantes vivaces et des arbres ne semble pas faire l’unanimité des gens dans le secteur.

« C’est laid, dit le citoyen. Je comprends ce que la Ville a voulu faire, mais c’est raté. C’est trop haut, ça ramasse les déchets et surtout, les arbres cachent une partie des arrêts obligatoires. Depuis 2 ans, je n’ai jamais vu un employé de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield venir pour faire du nettoyage. De plus j’ai appelé les travaux publics à plus d’une reprise, mais sans succès. »

Le citoyen qui souhaite rester dans l’anonymat indique avoir une proposition pour la Ville. « C’est simple, enlever cela. Si la Ville souhaitait faire quelque chose de beau, elle n’avait qu’à planter de belles fleurs de couleur. Mais non, présentement on dirait de la fardoche. Mes voisins et moi en jasons depuis un certain temps. Nous croyons que la Ville ne reconnaitra jamais son erreur. Nous songeons à couper tout cela avec un weed-eater. Ça serait plus beau. Là, nous avons cela à quelques mètres de nos maisons et ça l’air du diable. En passant, des fleurs, ça aurait été bon pour les abeilles au printemps. Ben non, ça devait être trop simple. Je n’en reviens pas que quelqu’un puisse avoir pensé faire cela et que le conseil a jugé que c’était une bonne idée. »

Invitée à expliquer la situation, Anne-Marie Lefebvre, directrice du Service des communications à la Ville de Salaberry-de-Valleyfield mentionne que quelques plaintes en lien avec la visibilité ont été reçues cette année, mais que la majorité des commentaires sont positifs, comme en témoignent les milliers de réactions récentes sur les médias sociaux sur le sujet. « La Ville de Salaberry-de-Valleyfield se positionne de plus en plus comme leader en la matière. Cette année, elle a fait les manchettes dans sa lutte contre les pesticides en milieu urbain, la promotion des pelouses fleuries, un tout nouveau partenariat avec des pépinières locales au profit des plantes indigènes ou la tenue d’activités de sensibilisation auprès de plus de 600 enfants du territoire ainsi que la catégorisation des boisés publics et privés, précise Mme Lefebvre. Inspirés par la Ville, des citoyens ont même commencé à repenser leurs plates-bandes en introduisant des plantes indigènes. Ceux qui désirent en planter peuvent consulter le site de la Ville. »

 La Ville de Salaberry-de-Valleyfield indique que malgré le travail acharné du personnel pour l’entretien des plates-bandes, que cela n’a pas suffi à répondre dans le délai souhaité aux besoins sur le terrain. (Photo Ville de Salaberry-de-Valleyfield)

Questionnée à savoir pourquoi la Ville n’a pas uniquement planté des fleurs, la directrice explique que la biodiversité repose sur la diversité des plantes, des arbustes et des arbres. Il faut de tout, et pas seulement des fleurs, pour créer un équilibre viable.

Si certains comme le citoyen qui a contacté VIVA MÉDIA déplorent le manque d’entretien, Anne-Marie Lefebvre indique que la Ville s’est dotée il y a un peu plus d’un an d’une équipe d’horticulteurs qui croît d’un été à l’autre. « Des postes saisonniers sont dédiés à l’entretien. Le volume de travail est immense. Le canal à lui seul nécessite une équipe de deux personnes. Le nombre de plates-bandes encore jeunes est très important et cette année, le printemps hâtif et les pluies nombreuses ont accéléré considérablement la pousse. Le travail acharné du personnel n’a pas suffi à répondre dans le délai souhaité aux besoins sur le terrain. Le département d’horticulture est donc déjà en plein ajustement afin de repenser le mode opératoire et de dédier davantage de ressources. Actuellement, l’équipe de la Ville travaille encore dans le pôle institutionnel. »

Finalement, l’échange avec la directrice du Service des communications a permis d’apprendre que les coûts pour l’entretien horticole et les tailles de formation représentent approximativement 400 $ par année par avancée de trottoirs et que la facture baissera au fil des ans.

Une publication qui fait réagir

Ce n’est pas la première fois qu’un citoyen fait connaitre son mécontentement sur les aménagements paysagés mis en place par la Ville de Salaberry-de-Valleyfield. Il y a peu de temps, via la page Facebook Spotted Valleyfield, une publication a été faite par un membre pour faire connaitre son mécontentement sur l’aménagement d’un fossé sur une rue à Grande-Île.

« Merci à la ville de Salaberry-de-Valleyfield de faire en sorte que notre rue a l’air d’une vraie soue à cochons. Ils disent que c’est un fossé “écologique”, mais si quelqu’un décidait de laisser aller son terrain de la sorte, il aurait une amende. Vraiment laid visuellement », pouvait-on lire.

La publication qui a été partagée à 241 reprises et qui a été commentée à près de 6000 occasions démontre une divergence importante dans les opinions. Alors que la majorité louange la Ville pour l’aménagement, d’autres font connaitre leur mécontentement.

Steve Sauvé

Journaliste

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