Vernissage d’une murale porteuse d’espoir | VIVA MÉDIA Skip to main content

On dit que les yeux sont le miroir de l’âme. Les grandes paires d’yeux qui composent la colorée murale Nourrir ses rêves, installée sur le viaduc Valois, sont porteurs d’espoir, particulièrement pour la vingtaine de jeunes du Carrefour jeunesse qui ont participé à sa création.

« Comme le projet était très ambitieux, j’ai proposé de travailler avec des jeunes du Carrefour jeunesse pour la deuxième murale Nourrir ses rêves. La Ville de Vaudreuil-Dorion et le Carrefour jeunesse étaient emballés. L’endroit a été choisi par la Ville afin d’embellir le quartier, qui est l’un des plus défavorisés », explique Madeleine Turgeon, qui n’oubliera jamais l’expression sur le visage des jeunes lorsqu’ils ont découvert le résultat final.

Un travail d’équipe

Bien que l’artiste Madeleine Turgeon soit l’instigatrice du projet, les jeunes ont mis la main à la pâte sur 70 % du projet. Les créateurs se sont rencontrés au centre Jean-Marc-Ducharme, deux fois par semaine pendant deux mois, pour travailler les 25 panneaux de 5 pieds par 10 pieds.

L’œuvre aura nécessité une vingtaine de couleurs obtenues en mélangeant divers tons de peinture extérieure.

« Les jeunes avaient des doutes au début. Je leur ai dit : “je vais vous montrer que vous êtes capable”. Je les ai formés et leur ai donné les notions pour faire les bonnes couleurs. J’ai fait les retouches à la fin, comme pour ajouter du réalisme aux cils », explique Madeleine Turgeon, précisant que les signatures de tous les participants se trouvent sur la murale. D’autres artistes de Vaudreuil-Soulanges, Myriam Beaudry, Martine Therrien et Christiane Flores, ont aussi prêté main-forte ainsi qu’une équipe des travaux publics de la Ville pour l’installation de la murale.

« La Ville croit en la culture et les arts pour améliorer la condition de vie de ses citoyens. On voit que la culture a contaminé même les travaux publics. Les gars ont aimé travailler sur le projet et ils étaient très professionnels », souligne l’artiste qui ne craint pas le vandalisme sur la murale, car la plupart de toutes les murales à Montréal ne sont jamais graffitées.

Résistante et inspirante

L’œuvre est située en plein soleil, ce qui pourrait affecter la durée de vie de la murale. Pour la protéger, Madeleine Turgeon a appliqué deux couches de vernis anti-UV. La murale est installée de manière permanente. Elle passera donc à travers les durs hivers. Chaque printemps, Madeleine Turgeon l’inspectera pour voir s’il y a des retouches à faire.

« C’est jeunes-là ont des rêves et l’on veut qu’ils les réalisent. On veut leur laisser le message qu’ils sont capables de grandes choses dans leurs projets de vie et de carrière », conclut Madeleine Turgeon, ajoutant que c’est peu d’argent investi pour autant de retombées.

Caroline Bonin

Journaliste

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