De Vaudreuil-Soulanges à Times Square | VIVA MÉDIA Skip to main content

Alexy Préfontaine a de quoi être fier. Il compte désormais dans ses réalisations l’exposition d’une de ses œuvres sur un édifice de Times Square à New York.

L’artiste connu sous le pseudonyme de Aeforia a découvert l’art digital il y a quelques années. En fait, il y a fait ses premiers pas en 2014 après avoir téléchargé une application sur son cellulaire, lui permettant de faire des montages à partir de ses propres photos. Cependant, c’est en 2017 que le médium de la 3D est devenu son principal moyen d’expression artistique.

N’expose pas sur Times Square qui le veut. En fait, c’est possible, mais il faut prévoir plusieurs milliers de dollars pour les coûts de location d’un écran. Pour le natif de Vaudreuil-Soulanges, c’est plutôt une invitation qui lui a été faite. « J’ai été contacté par NFT Magazine afin de participer à l’exposition, dit Alexy Préfontaine. Le magazine a loué un écran pendant 1 h. Pendant ce temps, 60 œuvres ont défilé, dont la mienne. »

Alexy Préfontaine avoue qu’il a trouvé particulier de voir sa création. « J’avais réservé un billet pour aller voir une exposition, dit-il. J’ai réalisé que mon œuvre passait sur l’écran à la même heure que celle-ci. J’ai donc attendu. Ç’a été rapide. Mais, les quelques secondes que je l’ai vu, cela m’a semblé surréel. »

(Photothèque)

Un processus de création complexe

Pour créer, Alexy Préfontaine utilise plusieurs logiciels. En fait, certaines œuvres peuvent nécessiter jusqu’à 8 logiciels. « J’ai expérimenté beaucoup avant d’apprendre finalement comment cela fonctionnait. J’ai écouté plusieurs tutoriels et j’ai acquis de l’expérience avec le temps. »

Le temps pour créer un œuvre varie grandement. L’ancien étudiant de l’école secondaire Cité-des-Jeunes explique qu’une création peut prendre de quelques jours à plusieurs mois.

« Dans mon cas, je travaille continuellement sur deux ou trois projets en même temps. J’ai la chance de vivre de mon art. Je travaille parfois pour des agences de publicité et parfois sur mes créations. Je suis assez occupé. »

Reconnaissance

Comme la plupart des artistes, avoir une certaine notoriété ne se fait pas du jour au lendemain. Alexy Préfontaine ne fait pas exception à la règle. « Ça fait plusieurs années que je développe ma présence sur les réseaux sociaux. Plus un artiste développe sa réputation et plus il y a une audience. En 2020, j’ai adopté la technologie des NFT (non-fungible token). C’est un genre de certificat d’authenticité qui permet de prouver la provenance d’un bien digital, tels une œuvre, une image, une vidéo, un fichier audio, auquel est rattachée une identité numérique. »

La technologie des NFT a considérablement changé le monde des œuvres digitales. « Grâce à cela, ça permet de vendre des œuvres comme on le fait avec l’art traditionnel. Sans le NFT, c’est difficile de donner une rareté à une œuvre numérique. C’est un monde méconnu, mais il y a des œuvres qui peuvent se vendre pour des millions de dollars. Régulièrement, les acheteurs sont des gens qui sont familiers avec la cryptomonnaie. Cependant, les gens qui proviennent du marché traditionnel des collectionneurs d’art commencent à faire leur arrivée dans l’art digital. »

L’avenir

Comme la majorité des artistes, Alexy Préfontaine ignore de quoi sera composé son avenir. Mais, il a déjà la tête remplie de projets. Évidemment, il rêve d’une exposition solo dans une galerie ou encore, dans ses rêves les plus fous, une exposition solo de ses œuvres sur Times Square.

« Ce qui est déjà confirmé, c’est que je présenterai prochainement une série sur le site Nifty Gateway. Les gens pourront donc voir mes nouvelles créations dans les prochaines semaines. »

Steve Sauvé

Journaliste

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