La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a rendu publiques les conclusions de son enquête sur l’accident de travail qui eut lieu le 29 août 2022 à Notre-Dame-de-l’Île-Perrot et qui a coûté la vie à un sous-traitant de l’entreprise Les Pavages D’Amour inc.
(Photothèque)
L’enquête permet de conclure deux causes pouvant expliquer l’accident : « Le chauffeur du camion-benne ignorait que le travailleur était directement derrière le camion, dans son angle mort, alors qu’il amorçait une manœuvre de recul et l’a ainsi écrasé mortellement. Les mesures pour assurer la sécurité des personnes qui circulaient sur le chantier étaient déficientes. Il y avait absence d’un plan de circulation formel d’élaboré, qui devait comprendre notamment l’encadrement des manœuvres de recul soit par la présence d’un signaleur de chantier ou d’une aire de recul où personne ne pouvait circuler à pied ».
L’entreprise Les Pavages D’Amour inc. a élaboré un plan de circulation après que la CNESST l’ai exigé à la suite de l’accident.
La chronologie de l’accident
Selon le rapport, lors de l’accident, le travailleur effectuait des travaux sur un chantier où des tâches de remplacement de canalisations souterraines avaient lieu. Il s’est dirigé vers un fossé au coin d’une intersection afin de déterminer l’emplacement d’un jalon près d’un trou d’homme situé au centre de la rue. À ce moment, un camion-benne effectuait une première manœuvre de recul vers l’intersection où se trouvait le travailleur, qu’il a vu à sa gauche dans le fossé. Pour sa deuxième manœuvre, le chauffeur du camion a vérifié que personne n’était à proximité du véhicule. Cependant, entre ces deux moments, le travailleur s’était déplacé dans la trajectoire du camion. Il a donc été écrasé mortellement par le camion à benne. Son décès a été constaté sur place.
Des mesures à prendre pour éviter un accident
La CNESST souligne les mesures à prendre afin d’éliminer le danger d’accident lors de manœuvres de recul sur un chantier :
- Élaborer un plan de circulation sur le chantier pour éviter les manœuvres de recul. Si ce n’est pas possible, encadrer ces manœuvres par la présence de signaleurs de chantier ou la détermination d’une aire de recul où personne ne peut circuler à pied ;
- Élaborer un plan de signalisation du chantier scellé et signé par un ingénieur et s’assurer que la signalisation sur le chantier est conforme à ce dernier ;
- Prévoir des signaleurs de chantier et routiers qui sont adéquatement formés, en nombre suffisant et qui seront positionnés selon le plan de signalisation ;
- Communiquer aux chauffeurs et aux signaleurs les procédures de travail ainsi que le plan de circulation établi.