Des élèves d’Evergreen réchaufferont le cœur des personnes sans domicile fixe | VIVA MÉDIA Skip to main content

Des élèves de sixième année de l’École Élémentaire Evergreen, à Saint-Lazare, ont décidé de mettre en ouvre un projet de tricot pour redonner à la communauté.

La naissance du projet

C’est au départ Madame Lucy Filiatrault, la technicienne du service de garde qui a eu l’idée de donner quelques cours de tricot à ses élèves. Pour l’aider, Debra Larsen, l’éducatrice spécialisée, s’est jointe à Madame Filiatrault et à ses élèves.

L’apprentissage n’était pas évident au début, mais après plusieurs essais de techniques différentes, les élèves se sont découvert une passion. Ils ont débuté par des chapeaux, puis ont transformé leur production en de jolis châles qu’on nomme « Les châles de l’amour ». Voyant les résultats, les élèves étaient bien excités d’en fabriquer d’autres.

Tous en groupe, les jeunes ont choisi de fabriquer 20 châles qu’ils offriraient à un organisme de leur choix. Après quelques recherches, leur choix s’est arrêté sur la Maison du Père, qui héberge des personnes sans domicile fixe.

« C’était beau de les voir aller, mentionne Lucy Filiatrault. Au début, nous avons acheté 40 grosses balles de laine, puis les élèves ont commencé à venir tricoter une fois par semaine. Au fil des semaines, ils ont commencé à augmenter leur rendez-vous, puis nous sommes rendus à cinq jours de tricot par semaine. Ils se sont vraiment découvert une passion! »

Malgré que ce projet ait pris naissance au service de garde, certains professeurs, dont Madame Sandra Weir et Roxanne Bilodeau, laissent les élèves tricoter en classe lorsqu’ils ont terminé leurs travaux, ou pendant la lecture faite par le professeur.

Changement de vision

Pour les jeunes qui font partie de ce projet, c’était difficile de s’intégrer à des groupes d’amis. Pour certains, il y avait beaucoup de chicane, pour d’autres, ils ressentaient le besoin de s’isoler. C’est d’ailleurs pour ces raisons que la technicienne du service de garde a voulu créer un projet qui rassemblerait les élèves.

« Je vous le dis, ç’a changé la vie de plusieurs. Certains enfants sont devenus des amis, ils se donnent rendez-vous lors des dîners. Ce projet a changé complètement leur vision et c’est ce qu’on voulait faire. Nous voulions les sensibiliser au partage. Ils iront au secondaire l’an prochain et c’est un tout autre monde. On voulait qu’ils soient prêts », explique Madame Filiatrault.

Carol-Ann Faubert

Journaliste

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