Risques de faillites et fermetures pour les camps du Québec | VIVA MÉDIA Skip to main content

Sans appui gouvernemental, 71% des sites de camps de jour et de camps de vacances privés ou gérés par un organisme à but non lucratif (OBNL) pourraient être contraints de fermer cet été. Soulignons que de ce nombre, un site sur trois pourrait fermer définitivement ses portes.

La pérennité des camps est essentielle pour le bon déroulement de la société. En effet, ce service est primordial pour les parents travailleurs. Il est utopique de croire qu’une relance économique en période estivale est possible sans l’ouverture des camps de jour. En ce qui concerne les camps de vacances, soulignons que bon nombre d’enfants attendent des mois durant, le moment où ils pourront vivre ou revivre ces précieux moments. Pour certains jeunes et leurs parents, cela représente une occasion inespérée pour se ressourcer. Rappelons que comme nous tous, les jeunes ont été confinés durant plusieurs semaines. Ce moment de liberté, qui leur permet de profiter pleinement de leur enfance, est donc essentiel à leur équilibre.

 

Monsieur Steven Grenier, président de l’Association des camps du Québec (l’ACQ), précise qu’une annonce gouvernementale doit être faite avant le 29 mai afin de permettre une préparation des sites adéquate.

 

L’urgence d’une aide gouvernementale

L’ACQ demande à Québec un fonds d’aide gouvernemental entre 26M$ et 33M$, afin de permettre aux camps d’accueillir les campeurs, de respecter les nouvelles mesures de santé publique et d’assurer la sécurité des 300 000 campeurs et des milliers employés. Succinctement, selon les données disponibles sur le site internet de l’ACQ, au Québec, ce secteur d’activités représente l’embauche de 20 767 animateurs.

 

Notons que 75% des camps au Québec sont des OBNL ou des entreprises privées. L’application des nouvelles normes encadrant leur réouverture génère des impacts financiers intenables. En effet, les camps devront embaucher plus de moniteurs afin de se conformer aux nouveaux ratios, louer de plus grands locaux et acheter du matériel supplémentaire. En effet, le ratio d’un animateur pour 12 enfants passera à un pour 7, ce qui demandera invariablement l’embauche d’un nombre considérable d’employés.

 

Également, ce fonds permettrait aux camps, qui ne seront pas en mesure d’ouvrir leurs portes cet été de rembourser les dépôts versés par les parents et de préserver leurs installations jusqu’à l’été 2021. Avenant, que les camps n’ouvrent pas, c’est plus de 17M$ en dépôts qui devront être retournés aux familles.

 

Le Centre de plein air Notre-Dame-De-Fatima

Fondé en 1948, le Centre de plein air offre des camps de jour ainsi que des camps de vacances de répits pour des enfants à besoins particuliers. Monsieur Grenier assure que la pérennité du centre n’est pas menacée, grâce à la créativité de ses membres et la générosité de donateurs privés, mais il demeure un service essentiel en ce temps de crise.

 

En effet, le centre accueille 300 enfants par jour en période estivale. Le répit offert à la clientèle du centre est primordial tant pour les enfants que pour leurs parents. C’est un moment privilégié, qui est pour la majorité d’entre eux attendue depuis plusieurs mois. Comme pour tous les camps de jour et camps de vacances, son ouverture est indispensable pour la conciliation famille-travail.

 

  • Cet article a été rédigé avant l’annonce du gouvernement provincial à l’effet que les camps de jours sont autorisés à ouvrir le 25 juin prochain.

 

 

Mélanie Calvé

Journaliste

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