Le pilote Yannick Léger poursuivra son aventure dans la classe Grand Prix avec son ami et motoriste Éric Langevin qui devient son fournisseur d’engins surcompressés en prévision de la prochaine saison dans la Ligue de Régates d’Hydroplanes (HRL).
Le projet initié l’été dernier afin de doter l’embarcation « Supernova » GP-21 d’un moteur à aspiration naturelle de 632 pouces cubes est donc abandonné.
« J’ai pensé à moi. L’intérêt n’était pas assez grand pour l’autre type de moteur. Je n’avais pas l’appui des autres propriétaires de la classe Grand Prix. Je me sentais comme un imposteur. Je ne pense pas que le 632 (pouces cubes) aurait été approuvé », explique Yannick Léger.
Le coureur de Salaberry-de-Valleyfield n’aurait pu être de la course au championnat en 2022 si son bolide Grand Prix avait été nanti d’un moteur à essence naturelle assemblé par Primeau Performance. Quand Yannick Léger a convaincu Éric Langevin de se joindre à son équipe, la décision de passer à un engin alimenté au méthanol a été facile à prendre.
« Eric a construit mes moteurs en Hydro 350 de 2012 à 2016. J’ai confiance en lui et je souhaitais former un partenariat avec Éric en Grand Prix. J’ai acheté un de ses moteurs et il suivra l’équipe toute la saison », de signifier Yannick Léger, qui compte déjà sur Daniel Leclerc et Mike Weiner, un employé à temps plein de Bishoff Racing Engines, dans les rangs de son écurie.
« J’ai consulté tout le monde dans mon entourage, incluant mon commanditaire principal Marco Therrien de Plomberie Sylco. Il fallait investir plus et nous avons convenu que tant qu’à continuer en Grand Prix, aussi bien le faire avec un moteur surcompressé », mentionne Yannick Léger, tout en rappelant qu’Éric Langevin a connu de bons moments dans la classe Grand Prix, remportant la finale à North Tonawanda (N.Y.) en 2016 et s’assurant de la 2e position la même année au classement cumulatif de la Ligue de Régates d’Hydroplanes.
Le retour du motoriste de Léry confirme que le circuit Grand Prix aura un minimum de deux écuries québécoises dans la HRL en 2022, soit le « Supernova » GP-21 et le « Miss Cléopâtre » GP-104 piloté par Marc Lecompte. Quant à la possibilité qu’Éric Langevin reprenne le volant pour quelques épreuves, Yannick répond que cette avenue n’est pas dans les cartes pour l’immédiat mais qu’on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve.
« J’avais le goût de réaliser mon rêve de p’tit gars, de faire comme mes idoles de jeunesse, Robert Théorêt, Jean-Pierre Lessard, Jean Théorêt… Conduire un bateau Grand Prix passe par un moteur surcompressé, le bruit, et tout ce qui vient avec. Cette nouvelle association avec Eric Langevin me permettra de vivre ce rêve », conclut Yannick Léger.
L’embarcation « Supernova » GP-21 piloté par Yannick Léger sera munie d’un moteur avec surcompression construit par Éric Langevin, la saison prochaine dans la classe Grand Prix de la HRL.
(Photos : Ben Lemay (haut) et HRL).
