Bernard Séguin Poirier ; de la couleur, du cuivre et de la lumière | VIVA MÉDIA Skip to main content

Si l’art de Bernard Séguin Poirier est unique en son genre, l’homme derrière les œuvres l’est tout autant. Rencontre extraordinaire avec un artiste sans pareil.

Fils d’orfèvres-joailliers émérites, l’art a bercé l’enfance de Séguin Poirier. Ses parents, renommés pour leurs joailleries cléricales, ont créé des milliers de pièces somptueuses. Notamment, pour Pie XII, Jean XXIII et Paul VI. Sa mère, Rolande Séguin, était la seule femme ciseleuse, ivoiriste, graveuse au monde. Une artistique avant-gardiste qui maitrisait tous les aspects de son art.

 

En 1968, Bernard Séguin Poirier, âgé de 17 ans, quitte le Québec afin de suivre une formation artistique à travers l’Europe. C’est en France, plus précisément à Limoges qu’il déniche un travail dans l’entretien d’un atelier d’émaillerie. Durant ses quarts de nuit, il fait la connaissance de vieux artistes qui lui montrent l’art de l’émaillage. Rapidement, il fabrique des bijoux et des petits tableaux qu’il vend sur le bord de la Seine. L’artiste venait d’apposer la première nuance colorée sur la toile de sa destinée.

 

De retour à la maison familiale, il découvre par le plus beau des hasards, un petit four dissimulé à l’arrière de l’atelier de ses parents. Ce don, offert par la veuve d’un émailleur lui permet de réaliser des oeuvres qui se vendent rapidement. Au fil du temps, il agrandit ses fours, devenant le seul artiste en son domaine à réaliser des œuvres de cette dimension.

En 1979, Bernard Séguin Poirier acquiert une maison ancestrale située au 1037 chemin du Fleuve, Les Cèdres. Bien qu’elle soit alors dans un état de décrépitude avancée, son âme est toujours bien vivante. Quarante ans plus tard, cette magnifique demeure, témoin de l’histoire de la région, sert de maison-galerie-atelier à l’artiste. La beauté artistique qui émane de chaque recoin ravit le regard et le cœur de ses visiteurs. D’ailleurs, la magnifique chapelle émaillée est l’hôte d’une œuvre phénoménale résultant de 10 000 heures de travail. Dans cet espace unique, il est impossible de ne pas ressentir l’énergie des 103 000 personnes qui ont foulé le sol ancestral de cette maison si chère au cœur de l’émailleur sur cuivre dont le talent est reconnu internationalement.

 

Des œuvres qui voyagent

Bien que ses oeuvres voyagent partout à travers le monde, que certains de ses clients sont des gens influents, ce qui fascine et touche profondément l’artiste c’est le sentiment d’être en connexion avec tous les peuples de la terre. Selon lui, son art est un passeport qui lui permet de voyager à travers le monde, mais surtout à travers le cœur et les yeux de tous les humains qui ont tous comme point commun d’être fascinés par la couleur et la lumière. Humble, l’artiste se garde de mentionner qu’il compte parmi ses clients des princes, Félix Leclerc, Céline Dion, Jean Charest, pour ne mentionner que ceux-là.

 

Un artiste au grand cœur

Depuis 2005, Monsieur Séguin Poirier travaille auprès d’enfants dans le cadre du projet Espace enfants. L’émailleur sur cuivre se déplace partout en province afin de réaliser des œuvres où il allie son talent à celui des enfants. « C’est fascinant de voir les enfants travailler. Plus de 120 000 enfants ont fait leur petite tuile qui figure dans les murailles », explique Monsieur Séguin Poirier. L’artiste prépare actuellement une grande exposition comprenant 20 tableaux de 3p x 4p dont les mosaïques sont l’œuvre de 1250 jeunes de la DPJ. Également, Bernard Séguin Poirier se rend régulièrement au Phare, centre palliatif pour enfants, afin de réaliser des ateliers avec les jeunes patients et leur famille. Les yeux de l’artiste s’illuminent lorsqu’il parle de ses projets relatifs aux jeunes et il n’y a aucun doute que ceux de ses jeunes amis doivent briller tout autant lorsqu’ils sont en compagnie de l’artiste.

 

De fabuleux projets à venir

En 2020, paraitra un livre d’art extraordinaire. D’un format considérable, cet ouvrage est le dévoilement de 98 tableaux précieusement choisis. Ce livre est en concordance avec le projet sur lequel l’artiste a travaillé ces 4 dernières années. En effet, des mécènes ont décidé de faire l’acquisition de 98 grands tableaux afin qu’ils soient exposés internationalement. Également en 2020, une firme produira un court-métrage sur l’artiste.

 

 

 

Mélanie Calvé

Journaliste

Laisser un commentaire