Une école de danse de Valleyfield souhaite être entendue | VIVA MÉDIA Skip to main content

Comme plus d’une centaine d’entreprises de sports et de santé, l’Académie de danse No Gravity a tenu le jeudi 29 octobre une contestation santé devant son établissement situé sur la rue Alexandre à Salaberry-de-Valleyfield.

(Photo Steve Sauvé)

Une vingtaine de danseurs ont répondu positivement à l’invitation lancée par Mélody Chaktoura. Dès 19 h, c’est aux rythmes de musique que les danseurs se sont manifestés afin de réclamer la réouverture des centres d’activités physiques au Québec. Les participants ont ainsi démontré l’importance de l’exercice physique dans leur vie. La contestation pacifique s’est déroulée en conformité avec les règles sanitaires en vigueur. D’ailleurs, tous les danseurs portaient le masque.

Comme l’explique la propriétaire de l’Académie de danse No Gravity, le temps est compté pour plusieurs entrepreneurs. « Je vais expliquer ma situation, dit Mélody Chaktoura. J’ai investi plus de 800 000 $ dans mon entreprise. Il faut comprendre que je suis propriétaire de l’entreprise, mais aussi du bâtiment. Je dois respecter mes obligations financières, et ce, même si j’ai perdu plus de la moitié des jeunes danseurs qui s’étaient inscrits pour la saison qui a commencé le mois dernier. Si la situation continue jusqu’en janvier, je ne crois pas qu’il sera possible de poursuivre nos opérations. »

Respect des règles

Mme Chaktoura confirme qu’elle s’engage à respecter toutes les mesures nécessaires qui pourraient être exigées par la Direction de la santé publique. « Nous avons eu un élève qui a eu la Covid-19 et il n’y a eu aucune contamination. Nous désinfectons tous les équipements dès qu’un élève termine de l’utiliser. Nous respectons les mêmes consignes que pour les cours d’éducation physique dans les établissements scolaires. Pourquoi ne pouvons-nous donc pas ouvrir? »

Comme lors du premier confinement, l’Académie de danse No Gravity a mis sur pied pour ses élèves, la possibilité de continuer le processus d’apprentissage de la danse via la plateforme Zoom. Bien que cette option soit une alternative, la réception ne fait pas l’unanimité.

« C’est difficile d’enseigner une chorégraphie à des enfants de 2 à 6 ans, admet Mélody Chaktoura. Nous avons perdu plus de la moitié des jeunes. Il faut savoir que cette tranche d’âge est une grande partie de notre clientèle. Il y a aussi des danseurs qui viennent au studio et que c’est leur petit moment dans la semaine pour sortir de la maison. C’est réellement difficile pour plusieurs personnes en ce moment. »

Mme Chaktoura insiste sur le fait que le gouvernement doit inévitablement prendre en considération la santé de ses citoyens.

« Je comprends que le gouvernement souhaite enrayer la Covid-19. Qu’il souhaite voir sa population en santé. Mais, est-ce qu’il y a une meilleure façon d’être en santé que de faire de l’activité physique ? Si nous souhaitons désengorger le système de santé, nous devons laisser les gens faire de l’activité physique. »

Les propriétaires des entreprises de santé, comme c’est le cas pour Mme Chaktoura, espèrent que le mouvement prendra de l’ampleur. Il n’est pas exclu que d’autres actions soient posées selon l’évolution de la situation.
Soulignons que les mesures sanitaires, qui exigent la fermeture des centres d’entraînement devaient se terminer le 29 octobre, mais ont été prolongées pour quatre semaines jusqu’au 23 novembre.

Steve Sauvé

Journaliste

Laisser un commentaire