Un itinérant expulsé d’un parc où il avait élu domicile | VIVA MÉDIA Skip to main content

Depuis plusieurs mois, un homme en situation d’itinérance avait visiblement élu domicile dans un espace vert situé à l’intersection des rues Maden et Dufferin à Salaberry-de-Valleyfield. Cependant, le mardi 4 mai, des employés municipaux et des agents de la Sûreté du Québec ont expulsé l’individu.

Des employés municipaux et des policiers de la Sûreté du Québec ont procédé à l’expulsion de l’homme le mardi 4 mai. (Photo Steve Sauvé)

La Ville de Salaberry-de-Valleyfield dispose d’une réglementation claire. Il est interdit en sol campivallensien de dormir dans un parc. L’objectif de la réglementation est d’inciter les gens en situation d’itinérance à se rapprocher des organismes et à demander de l’aide.

« Dans le cas de la personne en situation d’itinérance, qui occupait depuis plusieurs mois le petit parc au coin des rues Dufferin et Maden, la Ville et plusieurs citoyens ont d’ailleurs adressé cet hiver des appels à Pacte de rue afin qu’un contact soit fait. En même temps, la Ville a reçu plusieurs plaintes signalant l’inconfort de citoyens qui n’osaient plus utiliser le parc. Il faut se rappeler que la Ville est aussi dans l’obligation de veiller à ce que ces parcs soient accueillants pour tous. Jeudi dernier deux employés municipaux sont donc allés avec bienveillance inviter l’occupant du parc à se déplacer et à se rapprocher des organismes spécialisés en itinérance au risque d’être délogé dans les prochains jours. Refusant toute collaboration et discussion, ce mardi, le personnel municipal a été contraint de revenir sur place avec la Sûreté du Québec pour lui demander de quitter le parc », fait savoir Magali Joube, conseillère en communication à la Ville de Salaberry-de-Valleyfield.

Dans la région, plusieurs organismes se mobilisent pour lutter contre l’itinérance. Par exemple à Salaberry-de-Valleyfield, l’organisme Pacte de rue se déplace dans les rues plusieurs fois par semaine à la rencontre des personnes dans le besoin afin de prendre de leurs nouvelles, de créer un lien de confiance et de leur apporter conseil et soutien pour les diriger vers différentes ressources. De plus, la Maison d’hébergement et de dépannage de Valleyfield (MHDV) offre à toute personne dans le besoin un gite pour la nuit, de quoi se doucher et manger, mais aussi un refuge à moyen terme pour sortir de l’itinérance, de la précarité et bien souvent orienter vers les services du réseau de la santé. Quoi qu’il en soit, les démarches doivent se faire sur une base volontaire.

« Entre précarité et santé mentale, l’enjeu de l’itinérance est tout aussi complexe que préoccupant. Un comité doit d’ailleurs se pencher dans les jours à venir sur la question de l’itinérance dans notre ville », précise Mme Joube.

Steve Sauvé

Journaliste

Laisser un commentaire