Les employés d’agences de placement pourraient boycotter le CISSSMO le 4 mars | VIVA MÉDIA Skip to main content

Afin de protester contre la Loi limitant le recours aux services d’une agence de placement de personnel et à de la main-d’œuvre indépendante dans le secteur de la santé et des services sociaux, une rumeur circule sur l’organisation d’un mouvement, prévu pour le 4 mars, visant à ne pas accepter de quart de travail par les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes provenant des agences.

Au Centre intégré de Santé et de Services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO) le nombre de travailleurs qui proviennent des agences de placement est important, particulièrement sur le quart de nuit.

Mélanie Gignac, présidente de la FIQ-SPSMO est révoltée. « Il y aura un méga manque de personnel, assure Mme Gignac. Ça va mettre la vie des patients en danger. C’est fou, le domaine de la santé est un service essentiel. Comment les travailleurs qui proviennent des agences de placement peuvent avoir ce droit. »

Depuis plusieurs années, le système de la santé a recours aux travailleurs d’agences de placement. En 8 mois, ce sont plus de 94 000 quarts de travail qui ont été donnés en sous-traitance au Québec pour combler les manques dans le réseau de la santé.

« Ça n’a aucun sens, martèle la présidente de la FIQ-SPSMO. La nuit, sur certains étages, il y a un employé du CISSSMO et tous les autres postes sont comblés par des agences. On va faire quoi? »

Du côté du CISSSMO, Jade St-Jean conseillère-cadre aux communications dit suivre la situation. « Pour l’instant, nous ignorons l’ampleur de ce mouvement, confirme Mme St-Jean. Nous sommes à établir certains plans. Il y aura des gestionnaires qui seront appelés à travailler et nous tenterons d’impliquer les employés présents. »

Selon Mme St-Jean, il n’est pas possible de fermer des étages dans un centre hospitalier. « Cela n’est pas envisageable », conclut-elle.

Notons que cette situation survient alors que les infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionistes de la FIQ sont en négociation d’une nouvelle convention collective. La dernière étant échue depuis plus de 18 mois.

Steve Sauvé

Journaliste

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