La persévérance de Patrice Bonhomme l’amène de Valleyfield au film Transformers | VIVA MÉDIA Skip to main content

Le film Transformers : Rise of the Beasts qui est en salle depuis le vendredi 9 juin a une saveur campivallensienne. Dans le générique du film, on y retrouve le nom de Patrice Bonhomme puisqu’il a travaillé sur la construction de l’ensemble des véhicules que l’on retrouve dans ce qui s’avère être le blockbuster de l’été.

Le parcours de Patrice Bonhomme est inspirant. Sa détermination est incroyable. Pendant 2 ans, il a fait le trajet de Valleyfield à Montréal pour suivre une formation de soir en plus d’occuper un emploi à temps plein le jour.
(Photo Steve Sauvé)

Si le côté jet-set de voir son nom figurer au générique d’un tel film peut faire perdre la tête à plusieurs, c’est tout le contraire pour Patrice Bonhomme. L’homme de 34 ans parle plutôt de résilience et de persévérance. Une histoire inspirante.

Parcours scolaire inspirant

Employé de la firme MPC, une branche de l’entreprise Technicolor Services Créatifs Canada inc., l’artiste modélisateur 3D ne l’a pas eu facile. Selon ses dires, il a toujours su qu’il voulait aller à l’université, mais que l’université ne voulait pas de lui. C’est pourquoi il a redoublé d’ardeur et qu’il a refusé de se laisser abattre.

« Je suis diplômé du Collège de Valleyfield en art plastique, dit Patrice Bonhomme. Par la suite, j’ai été refusé à l’université. J’ai finalement été dans un établissement à Montréal, mais ce ne fut pas concluant. Cependant, c’est là que j’ai rencontré Joyce Mompremier. Il m’a pris sous son aile et il m’a montré comment monter mon porte-folio. »

Cela peut paraître facile, mais c’est là que l’histoire devient intéressante. « Pendant deux ans, je travaillais au Metro Plus à Salaberry-de-Valleyfield le jour, et le soir je suivais une formation avec Joyce Mompremier, explique Patrice Bonhomme. J’étais loin de rouler sur l’or. J’ai déjà eu à faire le choix entre me nourrir ou mettre de l’essence dans ma voiture pour me rendre à Montréal afin de suivre ma formation. »

La persévérance de Patrice Bonhomme a porté ses fruits. Il a finalement été accepté à L’École des arts numériques, de l’animation et du design de l’Université du Québec à Montréal. « C’est la plus grande école d’art en 3D au Québec. J’ai terminé mes études en 2020 et j’ai commencé à travailler rapidement. Ça fait déjà 16 mois que j’ai travaillé sur le film Transformers : Rise of the Beasts. C’est étrange pour moi de voir le film sortir. C’est comme si je l’ai réalisé lorsque j’ai vu la bande-annonce. »

Depuis sa participation à Transformers : Rise of the Beasts, M. Bonhomme a travaillé sur d’autres projets majeurs. Or, en raison de clauses de confidentialité, il doit garder le silence. « Je peux confirmer que ce sont deux films d’Hollywood, mais ça doit s’arrêter là », admet le principal concerné.

Persévérance

Le talent peut s’apprendre à l’école. Toutefois, la passion et la persévérance sont plus des sentiments qui sont innés chez Patrice Bonhomme. Il n’hésite pas pour dire qu’il aurait aimé être plus persévérant lorsqu’il était un étudiant au secondaire. « J’aurais aimé être plus assidu, dit-il. Le secondaire, ça peut paraître une éternité, mais si on regarde sur l’ensemble de sa vie, c’est minime. En plus, ce temps passe vraiment vite. »

Des emplois partout dans le monde

Inévitablement, dans un métier comme celui de Patrice Bonhomme, les offres peuvent survenir à tout moment. « Récemment, j’ai eu une offre pour un travail à Toronto. Cependant, comme je suis junior, je n’étais pas prêt. Dans 2 ans, je franchirai une étape et dans environ 5 à 6 ans, je serai sénior. À ce moment, on verra. Il y a beaucoup de travailleurs dans mon domaine qui sont de Montréal et qui font carrière en Nouvelle-Zélande. La demande est forte là-bas. »

Ce que souhaite par-dessus tout Patrice Bonhomme c’est de continuer à persévérer dans le domaine qui le passionne. Évidemment, il doit parfois se mettre des limites. « Je suis en télétravail. Lorsque je souhaite avancer un projet ou que je prends du retard, j’ai déjà eu le réflexe de travailler 60 heures par semaine. Toutefois, ce n’est pas long qu’en faisant cela, ça devient difficile. On met de côté sa vie personnelle et on se brûle. J’ai donc appris à connaître mes limites et à gérer mon horaire correctement », conclut le diplômé de l’École des arts numériques, de l’animation et du design.

Steve Sauvé

Journaliste

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