La grève du transport scolaire pourrait durer jusqu’en septembre | VIVA MÉDIA Skip to main content

Le représentant syndical des conducteurs d’autobus scolaire d’autobus Venise membre du syndicat Unifor, Sylvain Brisson, ne croit pas que le conflit de travail en cours se résorbera dans les prochains jours. M. Brisson explique qu’il croit que les conducteurs ne seront pas derrière le volant de leur autobus avant le mois de septembre prochain.

Les conducteurs d’autobus Venise demandent 23 $ de l’heure afin de prendre place derrière le volant. (Photo Steve Sauvé)

La cause du conflit, dont le résultat est une grève depuis le lundi 3 avril, est de l’ordre salarial. D’ailleurs, l’écart est significatif. Fait étonnant, un conducteur qui en est à sa première journée de travail gagne le même salaire qu’un conducteur qui possède plusieurs années d’expérience.

« Nous gagnons 19, 30 $ de l’heure, précise le représentant syndical. Nous travaillons 30 heures par semaine. Nous demandons un taux horaire de 23 $. Ce n’est vraiment pas exagéré. Cependant, l’employeur n’est pas coopératif. Nous sommes sans contrat de travail depuis le 14 août 2022. Il est temps de régler la situation. »

L’offre patronale est de 25 $ de l’heure, mais pour un horaire de 25 heures par semaine. En faisant un simple calcul, il est possible de constater que le salaire hebdomadaire actuel d’un conducteur est de 579 $. L’offre patronale est de 625 $ alors que les membres souhaitent obtenir un salaire hebdomadaire de 690 $.

« L’offre de l’employeur a été refusée à 78 % et le vote de grève a été de 100 %. Le mandat de nos membres est clair. Nous ne nous assoirons pas à la table de négociation tant et aussi longtemps que l’offre ne sera pas de 23 $ de l’heure pour 30 heures de travail. »

Invité à se prononcer s’il croit qu’il sera question d’un long conflit de travail, Sylvain Brisson n’hésite pas pour parler d’une coalition entre les entreprises de transport. « Partout au Québec les offres sont de 25 $ de l’heure pour 25 heures de travail. Les propriétaires semblent s’être parlé. À moins d’un miracle, je ne crois pas que nous serons en poste avant septembre prochain. Les membres sont prêts à aller au bout. »

Steve Sauvé

Journaliste

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