Fusion des villes et municipalités du Haut-Saint-Laurent? | VIVA MÉDIA Skip to main content

Surprise de taille dans le Haut-Saint-Laurent alors que plusieurs élus confirment qu’une rumeur circule voulant qu’une fusion municipale soit enclenchée. Selon les informations obtenues, il ne resterait que 4 ou 5 villes et municipalités dans la MRC du Haut-Saint-Laurent à la suite des fusions.

C’est un contact qui souhaite garder l’anonymat qui a contacté la Voix Régionale afin de l’aviser de la situation. Ainsi, selon notre source, seules les villes et municipalités d’Huntingdon, Saint-Anicet, Ormstown, Saint-Chrysostome et possiblement Havelock resteraient intactes.

« Selon les rumeurs, Franklin, Howick et Très-Saint-Sacrement se grefferaient à Ormstown. Godmanchester, Hinchinbrooke et Elgin seraient fusionnées à Huntingdon. Sainte-barbe et Dundee transfèreraient à Sainte-Anicet. Il n’y a que Saint-Chrysostome et Havelock qui semblent rester intactes, Il faut comprendre que ce sont les municipalités les plus éloignées de la MRC du Haut-Saint-Laurent. »

La mairesse d’Ormstown, Christine McAleer confirme avoir entendu les rumeurs de fusions. « Dans notre cas, nous sommes une municipalité centre de la MRC du Haut-Saint-Laurent. Il serait donc surprenant que ce soit Ormstown qui fusionne avec une autre municipalité. Ça sera l’inverse. Présentement, nous entendons tous la rumeur. Mais ça reste une rumeur. Mais, pour qu’une telle chose fasse son apparition, il y a possiblement anguille sous roche. »

Mme McAleer souhaite que des discussions se déroulent avant que les municipalités se retrouvent devant les faits. « J’ai encore eu une rencontre avec d’autres élus cette semaine. Tous connaissent la rumeur, mais personne n’a reçu de documentation pour l’instant. Si fusion il y a, j’espère aussi que les citoyens seront consultés. Ça serait dommage qu’ils soient mis devant les faits sans avoir été consultés. »

Un maire qui souhaite également rester dans la confidentialité puisqu’aucune décision officielle n’a encore été prise explique comprendre le souhait de fusionner les municipalités. « Sérieusement, ça aurait dû se faire il y a 20 ans, dit le premier magistrat. Présentement, il y a plusieurs municipalités qui se regroupent pour offrir des services. Ça serait plus simple. Cependant, il y aura toujours des municipalités qui seront plus récalcitrantes. Comme partout ailleurs, il y a également des guerres d’égo dans le monde municipal. Mais, il faut aussi regarder les avantages. Les citoyens en auraient beaucoup plus pour le même prix et il y aurait des économies considérables puisqu’une petite municipalité qui absorbe à elle seule les coûts d’une administration, c’est dispendieux. Parfois, ça représente l’une des plus grosses dépenses de son budget annuel. »

Rumeur?

Interrogée au sujet des possibles fusions, la préfète de la MRC du Haut-Saint-Laurent et mairesse de Sainte-Barbe, Louise Lebrun, indique que ce sujet a été apporté par un seul élu lors d’une récente rencontre des maires.

« Ça été discuté pendant quelques secondes seulement. Je ne sais pas réellement d’où cette information provient. Cependant, il n’y a pas rien dans nos ordres du jour qui va dans ce sens. Si jamais il y a fusion, ça ne serait pas seulement ici. Il faudrait que cela soit partout au Québec et ça impliquerait des commissions parlementaires et beaucoup de discussions », conclut Mme Lebrun.

Afin d’avoir plus d’informations, VIVA MÉDIA a tenté de contacter le bureau de la députée d’Huntingdon Claire IsaBelle. Toutefois, à l’heure de mettre sous presse, aucun retour d’appel n’avait été effectué.

MRC Haut-Saint-Laurent

D’une superficie de 1 167,60 km2, la MRC du Haut-Saint-Laurent compte une population de 22 220 habitants. Fait intéressant, il n’y a qu’Huntingdon qui a le titre de ville. Toutes les autres ont soient la désignation de municipalité, canton ou encore de paroisse. La population est repartie majoritairement en milieu rural agricole (67 %), et en moins forte proportion (24 %) dans les agglomérations de Huntingdon, Howick, Ormstown et Saint-Chrysostome, et en secteur de villégiature (9 %), sur les rives du Lac Saint-François.

Steve Sauvé

Journaliste

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