Une mère lance un cri du cœur | VIVA MÉDIA Skip to main content

Une mère d’Howick lance un appel à l’aide. Elle souhaite trouver une solution adéquate qui permettrait à son fils Benjamin d’avoir un parcours scolaire acceptable et qui respecterait sa condition.

Benjamin n’a que 8 ans et son parcours scolaire compte déjà plusieurs embûches. (Photo Karine Cloutier)

Benjamin n’a que 8 ans et sa feuille de route académique est remplie d’embûches. Souffrant du trouble du spectre de l’autisme, mais sans déficience intellectuelle, d’un trouble de la parole et de dyspraxie verbale, il collectionne les expulsions, les changements d’école et les passages dans des classes de répit.

En première année, Benjamin a été mis dans une classe spécialisée, soit une classe Groupe adapté de développement de compétences adaptatives (GADCA) à l’École Notre-Dame-de-la-Paix à Beauharnois. La tentative de classement n’a pas donné l’effet escompté. « Il a été expulsé, confirme la mère de Benjamin, Karine Cloutier. Nous recevions des appels tous les jours. Mon fils s’est même sauvé de l’école. »

En deuxième année, le scénario s’est répété. Benjamin a même commencé à tenir des propos suicidaires. Devant la situation, il a intégré une classe de type Répit. « Ç’a été le jour et la nuit, confie la mère. Ça allait vraiment bien. Cependant, un enfant ne peut être dans ce genre de classe plus de 3 mois. Donc, cette année, il a été retourné dans une classe GADCA. Encore une fois, les appels ont repris. Il a fait un retour en classe répit, mais ça ne donne rien. »

La bonne médication

Benjamin est médicamenté, mais son médecin n’arrive pas à trouver la bonne molécule à sa condition. « Nous avons eu une référence pour un pédopsychiatre. Le rendez-vous était en mars dernier, mais il a été repoussé uniquement en juin. L’année scolaire sera terminée. Mon fils doit retourner à l’école. En ce moment, nous sommes près du bris de scolarisation. La Direction de la protection de la jeunesse est maintenant dans le dossier. Nous avons besoin de trouver la solution. Le plus troublant est qu’il existe dans notre territoire une école spécialisée. Or, Benjamin ne peut pas y aller puisqu’il n’a pas de déficience intellectuelle. »

Centre académique Fournier

En septembre prochain, Benjamin fréquentera le Centre académique Fournier.inc, situé à Saint-Laurent. L’établissement accueille quelque 350 élèves de la maternelle à la 3e secondaire aux prises avec des difficultés d’adaptation. Sur le site internet du centre, il est indiqué qu’en raison de l’augmentation constante du nombre d’enfants en difficulté et de l’alourdissement des cas recensés, que l’école constitue souvent la dernière chance de scolarisation pour les enfants qu’elle reçoit.

« Benjamin a des spécialistes extraordinaires autour de lui, mais le manque de soutien du gouvernement est flagrant. Comment se fait-il que mon centre de service scolaire n’ait pas de ressource adéquate? Nous ne sommes pas les seuls parents dans la région à vivre avec cette situation. Là, mon fils devra faire 2 heures de transport scolaire par jour pour aller à l’école et j’ai peur de recevoir des appels tous les jours et de devoir aller le chercher quotidiennement », conclut la mère.

 

 

Steve Sauvé

Journaliste

Un commentaire

  • Enseignante en adaptation scolaire dit :

    … celà fait LONGTEMPS que les enseignants le disent qu’il manque d’école spécialisés pour les jeunes ayant des difficultés que le réseau publique ne peut aider. Le gouvernement IGNORE ces demandes depuis longtemps. Le gouvernement doit mettre ses culottes et créer ces endroits car ces jeunes en ont besoin, ils sont nombreux et en ce moment TOuT le monde paye chèrement ce manque de vision des dirigeants: le jeune, les jeunes dans sa classe, le prof et tous les intervenants. N’oublions pas aussi des services pour aider les parents car eux aussi vivent des traumatismes.
    Allo? Gouvernement ????

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