L’humain derrière le recrutement à l’international | VIVA MÉDIA Skip to main content

Walter Gabriel a tout laissé derrière lui : sa femme, sa fille, sa famille, son travail et son pays, les Philippines. Il n’avait qu’un seul objectif en tête : partir pour un avenir meilleur. L’opportunité est venue. Il a tenté sa chance. Le 9 janvier 2021, il prenait l’avion. Sa destination : le Québec.

Walter Gabriel est un Philippin recruté par l’entreprise SANIVAC.

Crédit photo: Noémie Florence Faubert

La paperasse administrative, les délais, les critères de sélection. Derrière ces chiffres, ces papiers, ces étapes se trouvent des humains en quête d’une nouvelle vie. Beaucoup sont prêts à faire des sacrifices énormes dans l’espoir d’un avenir meilleur. Voici l’histoire de Walter Gabriel, un homme de 40 ans, qui a pris des risques, laissant tout derrière lui pour entamer un nouveau chapitre chez SANIVAC au Québec.

Des larmes coulant sur ses joues, il se souvient de la douleur ressentie lorsqu’il a laissé sa femme et sa fille âgée de 6 ans à ce moment. Bien qu’il sût que c’était pour le mieux et sachant qu’elles allaient le rejoindre, il vécut une séparation qui lui brisa le cœur.

Des Philippines à Notre-Dame-de-l’Île-Perrot

Pendant 16 ans, Walter Gabriel a travaillé comme mécanicien de camions lourds chez Del Monte Philippines inc. Ses compétences ont fait de lui un candidat parfait pour l’entreprise SANIVAC qui était à ce moment en recrutement à l’international. Après avoir vu une publication de l’agence de recrutement, il a hésité puisque dans les faits, quitter les Philippines n’était pas dans ses plans.

Tenter sa chance

Sachant que SANIVAC allait l’aider à faire venir sa famille, Walter Gabriel a tenté sa chance. L’hésitation était tout de même présente. C’est donc sa femme Charisse qui l’a encouragé à postuler. « Le côté négatif était de laisser ma famille derrière. C’était très difficile. Le côté positif était que l’avenir est meilleur », souligne-t-il, les yeux remplis de larmes.

En septembre 2020, il reçoit un appel de SANIVAC. Il a le poste. « Lorsqu’ils me l’ont annoncé, je n’y croyais pas. Est-ce vrai ? ». Charisse était à ses côtés lorsqu’il a reçu la bonne nouvelle. Un mélange de joie et de tristesse, sachant que ça voulait dire qu’il devait quitter sa famille bientôt : « Ce n’était pas facile. C’était la première fois que je laissais mon pays et ma famille ».

Le mal du pays

Ses frères et sœurs qui habitent dans d’autres pays l’ont averti : il allait vivre le mal du pays et c’est normal. « Ils m’ont dit que ça allait passer et qu’avec le temps j’allais être correcte. Ils avaient raison ». Lors de moments plus difficiles, le mal du pays avait tendance à prendre le dessus. Walter Gabriel avait envie de rentrer : « C’est arrivé souvent lorsque je travaillais. Tu vas dans la salle de bain, tu regardes dans le miroir et tu te dis que tu veux rentrer ».

Pour lui, avoir une routine de travail l’a beaucoup aidé dans les moments plus difficiles. Vivre cette nouvelle expérience avec Cédric, son ami d’enfance qui a lui aussi été engagé chez SANIVAC, a facilité les choses. Les deux hommes se sont mutuellement épaulés. S’il était venu seul, Walter Gabriel ne croit pas qu’il serait encore au Québec aujourd’hui.

Sa femme l’a aussi beaucoup aidé. Les appels avec elle et sa fille étaient quotidiens et chaque fois qu’il doutait de sa décision et qu’il avait envie de tout quitter pour retourner aux Philippines, Charisse lui rappelait pourquoi il était venu ici. « Ma femme m’a toujours encouragée et m’a motivée », souligne-t-il avec émotion.

Un choix qui en valait les défis

Le jour qu’attendait Walter Gabriel depuis plus d’un an et demi est enfin arrivé. Au mois d’août 2022, l’avion dans lequel sa femme Charisse et sa fille prenaient place a atterri à l’aéroport Montréal-Trudeau. Ces retrouvailles ont été possibles grâce à son employeur : « Si ce n’était pas d’eux, ma famille ne serait pas ici ».

Aujourd’hui, Walter Gabriel est heureux dans son métier. Sa femme travaille avec lui chez SANIVAC et leur fille va à l’école primaire. Il a terminé les deux premiers niveaux des cours de français et compte les poursuivre. Malgré les risques et les défis, si tout était à recommencer, il peut dire qu’il le ferait. « Maintenant que ma famille est ici avec moi, les sacrifices ont valu le coup », termine-t-il en souriant.

Walter Gabriel et sa femme Charisse travaillent maintenant chez SANIVAC.

Crédit photo: Noémie Florence Faubert

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