Un sondage révèle de légers changements dans la consommation d'alcool des Québécois, au second mois de confinement. | VIVA MÉDIA Skip to main content

Alors que les Québécois s’étaient montrés très raisonnables au cours du premier mois de confinement, les épisodes de consommation excessive n’ayant pas bronché en mars dernier, la situation s’est légèrement détériorée en avril pour les plus grands buveurs lesquels ont augmenté leur consommation.

Une bonne nouvelle s’ajoute toutefois au portrait : la fréquence de la consommation d’alcool a diminué dans l’ensemble. Au total, durant le second mois de confinement, près de 8 Québécois sur 10 n’ont pas augmenté (66 %) ou ont diminué (13 %) leur consommation d’alcool, alors que 2 sur 10 l’ont un peu (16 %) ou beaucoup (5 %) augmentée. Ce sont là les principales conclusions de la seconde enquête sur la consommation d’alcool des Québécois depuis le début de la période de confinement, menée par CROP pour le compte d’Éduc’alcool entre les 5 et 10 mai. Celle-ci fait suite à celle menée un mois plus tôt, en avril.

L’enquête révèle également que bien que plus de deux Québécois sur trois n’aient jamais dépassé les limites de consommation recommandées en avril, 23 % d’entre eux ont franchi ce niveau au moins deux fois au cours du second mois de confinement. Ils étaient 18 % dans ce cas le mois précédent.

« C’est cet indicateur qui est le plus déterminant, car l’augmentation et la diminution de la consommation, prises seules, ne sont pas suffisantes pour donner un portrait complet de la situation. En effet, si une personne qui prenait deux verres par semaine en prend désormais quatre ou cinq, cela ne poserait pas vraiment de problème puisqu’elle respecterait toujours les limites de consommation recommandées. Toutefois, quelqu’un qui dépassait déjà les limites demeure un consommateur excessif, même s’il n’a pas augmenté sa consommation. Or 5 % des buveurs ont franchi ce seuil au cours du dernier mois, ce qui est un pourcentage non négligeable » de préciser le directeur général d’Éduc’alcool, Hubert Sacy.

Ce sont surtout les personnes ayant les revenus les plus élevés (80 000$ et plus par année) et celles âgées de 25 à 34 ans qui vu ont augmenter leur nombre de dépassements hebdomadaires des limites recommandées.

« Bien que les premières données recueillies au début d’avril aient été encourageantes, celles de mai sont un peu moins réjouissantes, sans toutefois être catastrophiques. Les grands consommateurs excessifs québécois, quoique très minoritaires, ne sont en effet pas moins un sujet d’inquiétude, car ce sont eux qui sont les plus à risque de voir leur consommation d’alcool de nuire à leur santé et qui seraient sujets à développer des dépendances. Cela montre l’importance de notre travail de prévention et nous incite à poursuivre nos efforts de diffusion de nos cinq conseils à suivre en temps de pandémie » a souligné Hubert Sacy.

Des données toutes fraîches

Pour ce qui concerne la diminution ou l’augmentation de la consommation, le sondage fait ressortir que les données sont généralement stables par rapport au mois dernier, mais que le changement vient du fait que 5 % des buveurs ont beaucoup augmenté leur consommation alors qu’ils n’étaient que 3 % le mois dernier.

Les Québécois âgés de 25 à 34 ans, les plus fortunés, ceux qui ont subi un changement de situation d’emploi et ceux qui sont davantage affectés psychologiquement par la situation sont plus nombreux à avoir augmenté leur consommation d’alcool.

Les trois principales raisons de l’augmentation de la consommation d’alcool qu’ils ont données sont les mêmes qu’en avril 2020 : d’abord chasser l’ennui ou chercher à s’occuper, réduire le stress et l’anxiété (en hausse significative) et avoir davantage de temps pour consommer.

Les Québécois qui ont réduit leur consommation d’alcool expliquent quant à eux ce changement par le fait qu’ils boivent généralement à l’extérieur dans les bars et les restaurants, ou encore parce qu’ils sont des buveurs sociaux qui ne consomment qu’en compagnie de parents ou d’amis. Ils évoquent aussi le fait qu’ils réduisent leurs dépenses.

Enfin, un consommateur québécois sur deux, surtout parmi les plus fortunés, a participé à un apéro ou à un souper virtuel. Ils étaient 40% le mois dernier.

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