L’Association des optométristes du Québec demande au gouvernement d’autoriser la reprise des activités régulières dans les cliniques optométriques. Disposant de masques, de gants, de visières et autres, les optométristes et leur personnel se disent prêts à accueillir le public.
« En optométrie, tout comme dans plusieurs autres sphères du domaine médical, la continuité des soins joue un rôle primordial dans la santé des patients », explique Dr Guillaume Fortin, optométriste et président de l’Association des optométristes du Québec (AOQ).
Depuis près de deux mois, les patients ayant des maladies oculaires chroniques telles que le glaucome ou la dégénérescence maculaire ne peuvent consulter leur optométriste pour un suivi. Aucun dépistage n’est fait non plus pour ces maladies ou pour les effets oculaires d’autres maladies comme le diabète, par exemple.
Du côté des enfants, il est impossible à l’heure actuelle d’effectuer les examens nécessaires aux diagnostics de myopie ou des problèmes d’accommodation qui ont des conséquences sur la réussite scolaire. Chez les tout-petits, le traitement et le suivi de plusieurs troubles de la vision sont aussi sur pause. Le retard accusé en empêchant la réouverture des soins de routine sera impossible à rattraper et pourrait avoir de lourdes conséquences pour ces enfants, prévient l’AOQ.
« Nos patients ont besoin de suivis réguliers et la fenêtre de temps pour intervenir avant que leur état se détériore est limitée. Nous devons éviter que la crise actuelle n’aggrave la santé des yeux des Québécois », souligne Dr Fortin.
