Importante mobilisation pour sauver le Centre mère-enfant | VIVA MÉDIA Skip to main content

Le 1er septembre dernier, plus d’une centaine de personnes étaient réunies lors du passage de Viva-Média à la mobilisation citoyenne organisée afin de lancer la pétition Sauvons le Centre mère-enfant de Salaberry-de-Valleyfield.

C’est dans la bonne humeur et en musique que se sont réunis des citoyens désirant offrir leur appui à la cause. Comme chaque fois où il est question de sauver le Centre mère-enfant de Salaberry-de-Valleyfield, la foule était au rendez-vous. Édith Gariépy, directrice de la Corporation de développement communautaire de Beauharnois-Salaberry, a donné le coup d’envoi de la pétition en mentionnant que le Comité de mobilisation avait eu une rencontre avec les dirigeants du CISSSMO dont le PDG Pierre Masse, et que pour l’heure, ils ne comptent pas revenir sur leur décision de fermer le Centre mère-enfant lorsque l’Hôpital de Vaudreuil-Soulanges sera construit. « Cette décision a de lourdes conséquences pour les résidents de Beauharnois-Salaberry et le Haut-Saint-Laurent. En plus de couper les services essentiels de proximité qui sont primordiaux à la population, de demander aux futures mères du Haut-Saint-Laurent de faire une heure de voiture pour leur suivi, cela porte un coup dur à notre région en ce qui concerne le développement et l’établissement des jeunes familles au profit de Vaudreuil-Dorion ».

 

Des investissements en vain

 

Madame Gariépy a poursuivi son discours en soulignant que des investissements considérables ont été faits dans le passé afin d’assurer la pérennité du Centre mère-enfant. « La fondation de l’Hôpital du Suroît a investi 1.8 million de dollars, des dons amassés afin de doter Valleyfield d’un Centre mère-enfant. Celui-ci répond merveilleusement bien aux besoins des mères de la région. Il est particulièrement insultant de voir le CISSSMO couper les services, considérant que l’argent provient de la population et du gouvernement. Cet argent appartient à tous les citoyens du Québec.

 

Le principal argument du CISSMO est que le nombre d’accouchements est insuffisant. C’est un argument comptable que nous offre le CISSSMO qui est bien discutable! Chiffre pour chiffre, en 2018 il y a eu à l’Hôpital régional du Suroît, 97 naissances provenant de Vaudreuil-Dorion et 314 naissances provenant de Valleyfield. Où sont les vrais besoins ? Voilà pourquoi nous lançons aujourd’hui une pétition. Vous pouvez la signer en personne, la télécharger via le site Internet de la CDC ou encore sur la page Facebook Sauvons le Centre mère-enfant », a souligné Édith Gariépy.

 

Témoignage d’une mère

 

« Mon nom est Jenifer Daigneault. J’ai 28 ans et je suis maman de 3 filles. J’habite présentement à Hinchinbrooke, mais j’ai aussi habité à Saint-Anicet et Huntingdon. Je suis frustrée que les familles de ma région ne soient pas considérées dans ce changement. C’est pas parce que nous sommes moins nombreuses qu’on n’est pas importantes. Je suis inquiète de toutes les conséquences que ça va causer aux mères et à leurs enfants: on n’a pas toutes des véhicules, on n’est pas tous riches, on n’a pas vraiment de transport en commun et même que l’Internet n’est pas disponible partout encore. Je suis contente et triste dans un sens que notre famille soit complète: contente que j’aie fini de tout ce stress et cette frustration-là, mais c’est triste que ça soit une des raisons qui ait fait qu’on ait choisi de ne plus avoir d’enfant. Personne ne devrait avoir sur leur liste de “pourquoi ne plus avoir d’enfant” le manque de services de santé. Ma 3e fille est arrivée tellement vite que si le Centre mère-enfant avait été à Vaudreuil, je ne serais pas arrivée à temps. Je conduisais alors j’aurais accouché sur le bord de la rue ou j’aurais eu un accident à cause de mon anxiété: quand je panique, j’hyperventile et ça aurait sûrement compliqué la situation. Certaines personnes me disent dans ce temps-là, tu appelles l’ambulance! Pour les gens de la campagne, l’ambulance nous coûte déjà un bras et une jambe pour se rendre à Ormstown, alors pour se rendre à Vaudreuil, ça va nous prendre une hypothèque » a témoigné la jeune mère de famille.

Mélanie Calvé

Journaliste

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