Lorsqu’une vente de maison tourne au vinaigre! | VIVA MÉDIA Skip to main content

Richard Beaudin ne s’attendait certainement pas à tout perdre alors qu’il s’apprêtait à vendre sa maison, mais un changement de zonage inattendu a fait changer le cours de son histoire personnelle et financière. Depuis le 22 août dernier, la vie du résident des Cèdres est devenue un réel cauchemar!

Alors que Richard vivait en couple avec son épouse, ils rêvaient ensemble d’acheter ce qui allait devenir leur nid familial : une magnifique petite maison située dans la municipalité de Les Cèdres.

Cette maison bâtie en 2009 et achetée par le jeune couple en 2011 avait tout pour répondre à leurs attentes : une construction solide, des matériaux de qualité, un secteur paisible et un terrain non négligeable. Bref, un rêve devenu réalité.

Voilà cependant qu’en 2019, les choses tournent plutôt mal. Une séparation oblige M. Beaudin à vendre sa maison. Déjà réhypothéquée en partie afin de régler des dettes familiales et personnelles, la vente de la maison semble se concrétiser rapidement permettant ainsi à M. Beaudin et son ex-épouse de tourner la page. Rendez-vous chez le notaire confirmé afin de signer la vente, Richard loue un appartement, déménage et change sa voiture qui lui coûtait désormais trop cher en réparation… après tout, l’argent allait bientôt rentrer… non?

Voilà que le notaire ayant demandé le certificat de localisation se voit dans l’obligation d’informer les deux parties que la propriété de M. Beaudin se situe dans une zone déclarée à risque de mouvement de terrain. Abasourdie devant cette affirmation, notre jeune propriétaire se lance dans des recherches afin de comprendre comment une telle chose est possible si, lors de son achat, la maison n’avait aucune mention de cette réalité.

S’empressant de comprendre, il découvre que le zonage a été changé en 2017 sans que les vingt résidences concernées dans le parc immobilier en soient informées. Le changement de zonage avait été affiché dans le journal affirme la municipalité des Cèdres, mais aucun des résidents concernés en était au courant. Bref, ce changement de zonage a été effectué suite à une étude commandée par le Ministère de l’Environnement. Désormais, il semble impossible de trouver une solution, la zone est considérée à risque de mouvement de terrain en raison de la vallée à l’arrière des maisons qui mène au ruisseau Chamberry.

Conséquences? La propriété de Richard n’a plus aucune valeur, elle n’est pas hypothécable et ne peut donc certainement plus être vendue. Le jeune divorcé qui voulait racheter la part de son ex-épouse et payer les dettes restantes se retrouve donc devant une impasse désormais devenu un cauchemar et risque carrément la faillite.

Malgré nos appels à l’institution financière de M. Beaudin, les conseillers hypothécaires et spécialistes consultés étaient incapables de nous informer sur les conséquences d’une telle situation et les décisions relatives.

Quant aux autorités de la municipalité des Cèdres, ils n’ont pas répondu aux demandes de notre équipe ni retourné nos appels.

Nicola Di Narzo

Journaliste

Un commentaire

  • Kim dit :

    J’ai vécu la même chose à Sherbrooke. La ville a fait un changement sur la zone maintenant glissement de terrain. J’ai perdu beaucoup sur la valeur de ma maison et ai payé les taxes pendant X année sans avoir été avisée de ce changement. Je crois qu’un recours collectif s’impose. Je sympathise avec ce monsieur et nombreux autres résidents qui pourraient vivre cette situation dans le futur!

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