Le déneigement dans nos villes… une œuvre d’art? | VIVA MÉDIA Skip to main content

Alors que la température continue ses variations bipolaires, les rues des nos municipalités semblent mal entretenues. Les plaintes et commentaires négatifs s’accumulent sur les médias sociaux, mais qu’en est-il vraiment?

Rappelons que la dernière semaine, le Québec a été touché par un phénomène plutôt rare, deux tempêtes de neige en quelques jours. Une réalité accentuée par les écarts énormes entre les baisses et hausses de températures.

Cette situation semble donc compliquer la réalité des déneigeurs. Les citoyens se lamentent et réclament des services. Même le Maire de Rivière-Beaudette, Patrick Bousez, écrivait sur son mur Facebook : « Je crois rêver!!!!! Je viens de voir passer un camion de déneigement… »

C’est aussi le cas de Salaberry-de-Valleyfield. Ce matin, sur la rue Nicholson, coin Champlain, la situation est criante. Le déneigement a clairement été réalisé sur toute la rue, cependant une montagne de neige a été laissée en face d’un commerce. Peut-être qu’elle n’était pas assez évidente pour la voir? Elle aurait peut-être été oubliée?

La ville répond

Rejoint par téléphone, Michel Joly, aux relations avec le milieu, tente d’expliquer la situation.

« Vous savez, nous faisons face à un événement assez particulier. Deux tempêtes de neige en peu de temps sont un phénomène assez rare. Les changements drastiques et rapides de températures n’aident pas non plus. Les employés travaillent à plus que temps doubles. Nous avons dû retirer des employés du déneigement afin qu’ils puissent se reposer un peu et ensuite reprendre leur travail quelques heures plus tard. De plus, il faut dire que le dépôt de neige a dégelé à cause des hausses de températures et cela ajoute aux complications », affirme M. Joly.

Les taxes et les services

Les citoyens sont nombreux à démontrer leurs mécontentements. Les taxes élevées, les services défaillants, les rues mal déneigées, les routes sans sel… bref, il suffit d’un tour d’horizon rapide sur les médias sociaux pour constater les frustrations.

« Nous ne pouvions mettre de sel avant que ça gèle. Nous avons donc dû attendre aujourd’hui (vendredi 25 janvier) pour épandre le sel. Il reste que les rues résidentielles sont plus difficiles puisque nous devons nous occuper d’abord des artères principales. De plus, il est important de noter que nous n’épandons pas de sel sur toute la longueur des rues, mais seulement aux intersections pour éviter les accidents. Les gens doivent donc s’habituer à conduire plus lentement sur les routes en hiver », ajoute Michel Joly.

La complexité de la situation du déneigement et de la lenteur des services pour la ville de Salaberry-de-Valleyfield serait donc aussi justifiée par les cassures des aqueducs. La ville fait face à un réseau vieillissant des égouts et des aqueducs et a déjà prévu des travaux de 20 millions $. Dans certains cas, il s’agit de tronçons du réseau qui ont plus de 70 ans.

À la demande d’une note sur la qualité du déneigement, M. Joly refuse de s’avancer. Il louange le travail des déneigeurs. Et le banc de neige coin Nicholson et Champlain? « Je le vois de mon bureau. Une requête a été faite. Il sera ramassé cette nuit », conclut M. Joly.

Nicola Di Narzo

Journaliste

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