Pédophilie; L’ancien agent de pastorale du Collège Bourget prend le chemin du pénitencier | VIVA MÉDIA Skip to main content

Le pédophile Laurent Madore, membre des Clercs de Saint-Viateur, a été condamné à une peine de 30 mois de pénitencier par la juge Marie-Chantal Doucet, au palais de justice de Valleyfield, le mercredi 15 décembre.

Laurent Madore a pris le chemin du pénitencier à la suite de sa comparution.
(Photo Steve Sauvé)

La comparution de l’homme, âgé de 85 ans, s’est déroulée en présence de certaines victimes. Moment excessivement émouvant puisque 4 hommes, tous étudiants à l’époque, se sont adressés à la Cour pour expliquer les conséquences des abus posés par Laurent Madore. Les témoignages tous plus déchirants les uns que les autres ont eu raison de l’audience. La juge Doucet, visiblement bouleversée par ce qu’elle a entendu, a ordonné une pause de 20 minutes après le témoignage de la quatrième victime. Pour ce qui est de la procureure dans le dossier, Me Mylène Brown, ses yeux rougis à sa sortie de la salle laissaient présager les émotions vécues par l’audience.

Les faits reprochés à Laurent Madore donnent froid dans le dos. Il lui est reproché, entre le 1er octobre 1983 et le 1er avril 1984 à Rigaud, d’avoir commis des actes de grossière indécence sur Brian Ford, alors âgé de 15 ans. (Notons que cette victime a demandé au juge de retirer l’interdiction de publication de son identité).

L’une des victimes de Laurent Madore, Brian Ford, est également le porte-parole dans un recours collectif impliquant les Clercs de Saint-Viateur.
(Photo Steve Sauvé)

Laurent Madore a également reconnu sa culpabilité à des actes de grossière indécence à l’endroit d’un autre adolescent entre le 1er septembre 1984 et le 24 juin 1986, toujours à Rigaud alors qu’il s’occupait de la pastorale au Collège Bourget.

Les accusations déposées envers l’accusé comprenaient également des faits qui se sont produits à Pohénégamook entre, le 15 juillet 1971 et le 31 décembre 1973, ainsi qu’un autre chef dont les événements se sont produits entre le 15 juillet 1971 et le 24 juin 1973. Dans les deux cas, il est question d’accusations pour des actes de grossière indécence.

Celui qui possède des antécédents judiciaires en semblable matière pour des gestes similaires posés en 1973 et 2015, dit ne pas se souvenir de tous les faits qui lui sont reprochés. Or, il a convenu que la preuve était suffisante pour conclure à sa culpabilité.

À la suite de son plaidoyer de culpabilité sur tous les chefs, les juristes dans le dossier, Me Mylène Brown pour le Directeur des poursuites criminelles et pénales ainsi que Me Michel Leclerc, en défense, ont présenté une suggestion commune qui a été entérinée par la juge Doucet.

Par conséquent, Laurent Madore doit purger une peine de 30 mois de détention, se soumettre à un échantillon d’ADN via la détention dans un délai de 60 jours, il lui est également interdit de posséder des armes pour les 10 prochaines années et il voit son nom être inscrit au Registre des délinquants sexuels à perpétuité.

Rencontrée à la suite de la procédure, Me Mylène Brown se dit satisfaite puisque justice a été rendue pour les victimes.

Pour ce qui est des victimes du pédophile Laurent Madore, Brian Ford se dit en paix avec la décision du tribunal. « Ça fait plusieurs années que ça dure. Nous sommes satisfaits. Il n’y aura jamais une sentence qui va faire réparation, mais dans les circonstances, comme il n’y a pas eu de procès, nous sommes en accord avec la sentence. Aujourd’hui il y a eu des témoignages et c’était émotif. Ça fait du bien. Ça fait partie de la guérison. On peut maintenant mettre cela en arrière de nous. »

Steve Sauvé

Journaliste

Laisser un commentaire