La famille d’un homme décédé dans un accident s’adresse au chauffard devant le juge | VIVA MÉDIA Skip to main content

La famille de Philippe D’Anjou, un homme qui a perdu la vie à la suite d’un accident survenu le vendredi 1er juin 2018, sur la route 221 à Saint-Isidore, a tenu à s’adresser au juge Bertrand Saint-Arnaud, ainsi qu’au chauffard, Andrew Beaulieu-Laforce, le mercredi 23 janvier au palais de justice de Valleyfield.

C’est la sœur de la victime qui a pris la parole devant le juge afin de lire une lettre écrite par la famille. Voici quelques extraits de la lettre.

« On peut imaginer que ta vie n’est pas facile en ce moment. Tu es loin de tes proches et tu es seul. Par contre toi, tu peux encore recevoir des câlins d’eux, les serrer dans tes bras, et leur dire que tu les aimes. Ils peuvent te dire la même chose tandis que nous, non! Philippe nous manque tellement. Nous donnerions tout pour le serrer au moins encore une fois dans nos bras, l’entendre rire et nous dire qu’il nous aime et pouvoir lui répondre que nous l’aimons aussi. »

La soeur de Philippe D’Anjou s’est adressée à Andrew Beaulieu-Laforce. (Photothèque)

« Pour nous, ce qui s’est produit n’est pas un accident, mais bien une négligence. Lorsque l’on confie à un individu le privilège d’avoir un permis de conduire, cela vient avec des responsabilités. Pour nous, c’est inconcevable qu’un être responsable puisse prendre le volant et rouler à très très grande vitesse, en plus en étant en boisson et finalement quitter les lieux sans porter assistance à une personne, c’est grave, incompréhensible et choquant. Quand on pense à la sensibilisation face à tout cela, on voit que le message ne passe pas. Ton manque de responsabilité a tué notre gars. »

« Comment oublier cette nuit du 1er juin 2018? Comment oublier les policiers à la porte nous annonçant que nous devions nous rendre à l’hôpital? Le chemin interminable jusqu’à l’hôpital, les paroles du médecin nous annonçant que malheureusement Philippe était décédé, suivi de l’incompréhension et la colère. Nous n’oublierons jamais son corps inerte sur la civière, son visage livide, la bouche ouverte lorsque nous avons dû l’identifier formellement à l’hôpital. Le retour à la maison vide de sens et l’annonce de son décès à nos proches furent pénibles. »

Récapitulatif des faits

Selon la preuve, Andrew Beaulieu-Laforce a passé la soirée du 1er juin 2018 dans un restaurant Cage aux Sports. Selon toute vraisemblance, il a consommé de l’alcool de façon significative puisqu’un expert calcul que le taux d’alcoolémie du chauffard se situait entre .144 et .239 mg d’alcool par 100 ml de sang lors de la collision.

Malgré son état d’ébriété, Beaulieu-Laforce a pris place derrière le volant de son véhicule de marque Mitsubishi Lancer et il a emprunté la route 221. Un expert en reconstitution de collision dépêché sur les lieux conclut que le jeune homme de 22 ans circulait à 228 km/h lorsqu’il a embouti l’arrière de celle de Philippe D’Anjou.

Andrew Beaulieu-Laforce et son passager n’ont subi que des blessures mineures. D’ailleurs, les deux hommes ont pris la fuite dans les champs. Andrew Beaulieu-Laforce a lui-même contacté les policiers pour se rendre aux autorités plus de trois heures après l’événement.

Andrew Laforce-Beaulieu recevra sa sentence le vendredi 15 mars.

Steve Sauvé

Journaliste

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