Coupe de milliers d’arbres : une solution nécessaire | VIVA MÉDIA Skip to main content

M. Forgues connaît bien le phénomène de l’agrile du frêne puisqu’il a appris il y a près de 20 ans que des cas avaient été signalés en Ontario. Peu à peu, l’agrile du frêne a migré vers l’Est pour finalement faire son apparition au Québec.

Régulièrement, des clients font appellent à Luc Forgues pour intervenir sur des cas d’infestation de l’agrile du frêne. Il doit alors effectuer son travail selon les règles en place.

« Je dirais que les cas d’agrile du frêne représentent 20 % des appels que je reçois, indique le spécialiste. Pour intervenir sur ce type d’infestation, il y a des règles à respecter. C’est très strict. Nous ne pouvons pas transporter le bois. Les branches sont déchiquetées sur place. Certaines municipalités interdissent même l’abattage avant le 1er octobre alors que d’autres, dès qu’il est question d’agrile du frêne, un permis est autorisé et il y a abattage de l’arbre infecté. Pour ce qui est du tronc, il reste chez le client. »

« Il n’y a pas de blagues à faire, dit l’émondeur de profession. Il n’y a pas vraiment de solutions. Nous allons perdre nos arbres. Les frênes représentent une grande majorité des arbres de notre territoire. Un arbre qui prend 50 ans à pousser ne prend qu’une heure à abattre. Je ne le dirais jamais assez. Les arbres sont les poumons de notre planète. Oui les arbres abattus sont remplacés, mais ça prend des décennies avant que les nouveaux arbres atteignent la croissance des arbres qui ont été coupés. »

Présentement, l’insecte s’attaque aux frênes. Mais, Luc Forgues atteste avoir déjà trouvé l’agrile dans du tremble. « Les seuls prédateurs de l’agrile sont les pics-bois, informe M. Forgues. Régulièrement, les gens s’aperçoivent que leur frêne est contaminé à cause des pics-bois. »

L’émondeur précise que certaines espèces d’arbres devraient être prisées pour remplacer les milliers de frênes qui seront abattus. « L’érable rouge est un bon type d’arbre. Il y a aussi les arbres fruitiers. »

L’agrile n’a pas fait son arrivée en Amérique du Nord par hasard. Luc Forgues a une théorie qui semble être partagée par plusieurs experts dans le domaine.

« C’est sûrement arrivé ici par bateau. Le bois des palettes n’étant pas contrôlé, les insectes ont pu se propager. Nous connaissons maintenant le résultat. »

Luc Forgues dispose d’un site internet. Une seule recherche sur la toile permet de le contacter facilement. L’homme assure qu’il se fera un plaisir de répondre aux différentes questions des gens inquiets en lien avec l’agrile du frêne.

Steve Sauvé

Journaliste

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