Manifestation à l’école du Chêne-Bleu en opposition au déménagement du programme sport-art-études | VIVA MÉDIA Skip to main content

L’annonce faite par la Commission scolaire des Trois-Lacs en lien avec le déménagement du programme sport/art-études de l’école secondaire du Chêne-Bleu vers le campus de la Cité-des-Jeunes de Vaudreuil-Dorion ne passe pas dans la porte.

Élèves et parents ont manifesté pour montrer leur opposition au transfert du programme sport-art-études de l’école secondaire du Chêne-Bleu, vendredi matin à Pincourt.

(Photothèque)

Une pétition initiée afin permettre aux gens concernés de signifier leur opposition à cette décision comptait déjà un total de 2115 signatures vendredi matin et ce, moins de 24 heures après avoir été mise en ligne. De plus, quelques centaines d’élèves et de parents ont scandé leur mécontentement lors d’une manifestation tenue à l’école secondaire de Pincourt vendredi matin.

Selon les chiffres obtenus par La Voix Régionale, 320 élèves athlètes et 61 élèves artistes sont touchés par le transfert du programme en question. Or, le groupe de parents récalcitrants affirme que le véritable enjeu est la disparition potentielle du programme en vue de la prochaine année scolaire.

« Un déménagement implique de refaire à nouveau une demande d’accréditation, ce qui veut dire la réécriture des programmes au complet pour les représenter au ministère. Et la date de tombée pour présenter le nouveau programme inspiré du milieu est le 31 octobre. Ce qui n’est pas du tout réalisable. Ce qui voudrait dire qu’il n’y aura pas de programme sport-art-études l’an prochain pour nos jeunes », dénoncent les parents dans une lettre obtenue par La Voix régionale.

« Sport-art-études, c’est plus qu’un programme spécial pour faire plaisir aux enfants et les aider à se développer durant leur parcours au secondaire. C’est un mode de vie dans lequel le jeune s’épanouit, se raccroche et sur lequel il peut construire son appartenance, ses rêves, son identité et ainsi développer sa passion, tout en s’engageant à collaborer avec motivation, discipline et fierté. En aucun cas, on ne peut mettre en péril ce qui est essentiel à l’épanouissement et à la construction identitaire de nos enfants. »

Le témoignage d’une maman et artiste poète invitée est sans doute matière à réflexion : « J’ai pu constater les dégâts à l’école lors de l’annonce du déménagement. Les élèves étaient complètement décontenancés, bouleversés. Plusieurs se sont mis à pleurer d’impuissance et de découragement. Ils venaient tout juste de sortir d’une pandémie et de reprendre une vie normale avec le sourire. L’espoir pouvait se sentir partout au sein de l’école. Mais en l’espace de quelques secondes, on leur enlevait leur rêve. On leur coupait l’herbe sous les pieds et on les gardait dans l’incertitude de demain encore une fois. C’est déstabilisant pour un jeune, c’est anxiogène et ça peut créer des dommages sévères ainsi que des réactions incontrôlables. Tout leur monde s’écroule. »

Marie-Belle, maman de Zachari et Antonin Leduc, athlètes du sport-études en hockey, parle d’une véritable bombe qui vient de leur tomber sur la tête. Elle estime que les impacts de cette décision ne plairont à personne au bout du compte car aucun intervenant n’a été consulté avant d’être mis au pied du mur.

Les parents concernés décrient le fait que personne ne peut garantir que les fondateurs et pionniers du programme pourront offrir leurs services car l’ancienneté a préséance sur tout le reste. « Malgré les 11 ans de loyaux services aux côtés de nos adolescents, on oublie qu’ils y mettent toutes leurs tripes et qu’ils sont des modèles pour eux. Ce qui veut dire aussi, que toutes personnes intéressées et pertinentes (avec plus d’ancienneté que nos intervenants actuels) pourraient chapeauter ou intervenir dans le programme en utilisant le travail des autres sans aucune considération et reconnaissance pour le travail accompli. Nous jugeons que ce traitement est défavorable pour tout le monde et nous trouvons cette façon de faire inacceptable.

Nos enfants seront les perdants dans tout ce branle-bas de combat. Nous voulons protéger nos mandataires, nos coachs et nos enseignants. NON au déménagement des programmes sport-art-études », tranche le groupe de parents.

Denis Bourbonnais

Journaliste

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