Le personnel de soutien scolaire s’oppose aux nouveaux temps de récréation | VIVA MÉDIA Skip to main content

Alors que le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, annonçait, en février dernier, la mise en place de récréations plus longue pour les élèves des écoles primaires et secondaires, le personnel de soutien scolaire sonne l’alarme.

Photo Martin Cayouette

En effet, les pauses du matin et de l’après-midi dans les établissements scolaires sont d’une durée indéterminée. Le ministre Roberge suggérait d’augmenter ces temps récréatifs à vingt minutes minimum afin que les élèves puissent avoir le temps de jouer à l’extérieur. Cette décision, bien qu’elle puisse faire le bonheur des principaux concernés, préoccupe le personnel de soutien scolaire. Pour faire valoir leur cause, ils ont manifesté le 9 mai de 12 h 30 à 13 h 15 devant les bureaux de la Commission scolaire des Trois-Lacs.

« La décision du ministre de l’Éducation de prolonger le temps de récréation partout au Québec, notamment à la Commission scolaire des Trois-Lacs, est improvisée et aura des conséquences directes sur le personnel de soutien scolaire qui n’ont pas été évaluées, affirme le président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS- CSQ), Éric Pronovost. Ce n’est pas vrai que cela se fera à coût nul. »

À la Commission scolaire des Trois-Lacs, le président du Syndicat du personnel de soutien des Trois-Lacs (SPSTL-CSQ), Éric Vézina, précise que les éducatrices et éducateurs en service de garde, ainsi que les employés du service direct à l’élève pourraient faire les frais de la décision du ministre.

« Cette décision s’explique parce que la commission scolaire attend de connaître les modalités d’application du ministre liées au prolongement du temps de récréation. La possible diminution du temps de présence des élèves au service de garde est une autre conséquence à appréhender puisque plusieurs employés risquent de voir leur temps de travail être diminué. Ça n’a aucun sens puisque l’on rendra encore plus précaires des emplois qui le sont déjà, dans un contexte préoccupant de pénurie de main-d’œuvre », commente Éric Vézina.

Propositions

En terminant, le président de la FPSS-CSQ croit qu’il serait plus approprié de confier les périodes de surveillance des récréations à des personnes qui pourront s’y consacrer pleinement. « Ainsi, des surveillantes d’élèves, des éducatrices en service de garde ou des techniciennes en éducation spécialisée pourraient superviser les deux périodes de récréation, ce qui permettrait au personnel enseignant de se consacrer à d’autres tâches. En raison de leur surcharge de travail, cette aide serait sûrement appréciée. Par contre, il faudrait en vérifier l’impact au niveau des enseignantes et enseignants », conclut M. Pronovost.

Nicola Di Narzo

Journaliste

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