Les Popotes roulantes sont toujours là après 50 ans | VIVA MÉDIA Skip to main content

Saint-Polycarpe – La 17e édition de la Semaine québécoise des popotes roulantes se déroulera du 20 au 27 mars sous le thème « Toujours là ».

Sœur Angèle, qui a voué sa vie aux plus démunis tout en se consacrant à sa passion pour la cuisine, est la nouvelle porte-parole de l’événement. La popote roulante, un service qui a permis à plus 30 000 personnes aînées en perte d’autonomie de rester à domicile l’an dernier, livre des repas à travers le Suroît sur le territoire des régions de Beauharnois-Salaberry et de Vaudreuil-Soulanges.

À Salaberry-de-Valleyfield, la Popote roulante fête ses 50 ans et le gouvernement du Québec a accordé en décembre dernier une contribution financière de 159 900 $ pour aider l’organisme à faire l’acquisition du bâtiment qui était loué au 282, rue Jacques-Cartier. Ce projet représentant des investissements de 533 000 $ a fait en sorte de consolider la mission de la Popote roulante, qui livre annuellement plus de 55 000 repas à quelque 950 bénéficiaires.

L’entreprise d’économie sociale pourra continuer à favoriser le maintien à domicile des gens en perte d’autonomie, particulièrement les 70 ans et plus, seuls ou en couple. L’organisme campivallensien offre un soutien matériel et moral à ces aînés par le biais de repas chauds et congelés qui sont acheminés à domicile.

Dans Vaudreuil-Soulanges, la Popote roulante est située dans les locaux du Centre communautaire des aînés au 12, Curé-Cholet à Saint-Polycarpe. Deux jours par semaine, le lundi et le mercredi midi, des repas sont préparés et livrés aux aînés de 70 ans et plus, au coût de 7,00 $.

L’année dernière, devant la demande grandissante pour ses services alimentaires, le Centre communautaire des aînés de Vaudreuil-Soulanges a agrandi sa cuisine en pleine pandémie au coût de 98 000 $. Cet investissement a permis de répondre à l’augmentation des commandes de repas nutritifs et équilibrés.

Palier à la solitude

La popote roulante, par l’entremise des responsables de la prise des commandes et de la livraison, assure également une vigie. Nombre de personnes aînées souffrent de solitude et le bénévole qui livre le repas est bien souvent la seule personne qu’elles verront dans la journée.

Depuis leur arrivée au Québec, il y a un demi-siècle, les popotes roulantes n’ont cessé de soutenir les personnes les plus vulnérables de la société québécoise. Et malgré les bouleversements socio-démographiques qu’a vécu la province, y compris les deux dernières années de pandémie, les popotes roulantes se tiennent toujours debout.

Ces organisations vivent néanmoins de nombreux défis. Au-delà du sous-financement chronique dont elles souffrent depuis toujours, les popotes roulantes doivent faire désormais face à une pénurie de main-d’œuvre, autant bénévole que salariée.

Plus de 50% des popotes roulantes du Québec déclarent être en recherche permanente de personnel. Également, le vieillissement de la population, conjugué à la situation pandémique, ont provoqué une hausse de la demande de 30% sur la dernière année, ce qui place les popotes en situation de surchauffe. Les 300 popotes roulantes du Québec, leurs 10 000 bénévoles et le millier d’employés qui les soutiennent, ont livré 3,6 millions de repas l’an dernier.

La porte-parole de la Semaine 2022, Sœur Angèle rappelle l’importance des popotes roulantes. « Ce sont des organismes qui viennent en aide à des personnes qui ne sont plus capables de se faire à manger. Ça prend des gens d’une grande générosité pour les soutenir et je remercie du fond du cœur les bénévoles qui ont l’audace de ne pas rester chez eux pour aider les popotes à accomplir leur mission », a indiqué l’auteure, conférencière, cheffe-cuisinière et animatrice-télé.

Le gouvernement du Québec a investi 159 000 $ pour contribuer à la réalisation du projet de déménagement de la Popote roulante de Salaberry-de-Valleyfield, au coût de 533 000 $. Le député Claude Reid et la ministre déléguée à l’Économie, Lucie Lecours ont fait l’annonce en décembre dernier en présence de la directrice générale, Isabelle Lachance.

(Photothèque)

Denis Bourbonnais

Journaliste

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