Allumer des lampions sur le dernier chemin | VIVA MÉDIA Skip to main content

La pétillante et lumineuse comédienne Geneviève Schmidt est la nouvelle porte-parole de la Fondation Jeanne-Mance dont la vocation est essentielle puisqu’elle permet aux gens vivant leurs derniers moments ici-bas d’être accompagnés dignement et sereinement vers ce passage obligé qu’est la mort.

Mourir à domicile, entouré de nos proches, de nos souvenirs et de cette essence même qui nous définit et a teinté l’ensemble de notre histoire, ne devrait pas être un privilège, mais bien un droit que chaque personne devrait pouvoir se prévaloir. Comme le mentionne Mme Schmidt, nous venons au monde en étant accompagnés, nous devrions pouvoir le quitter en étant tout autant soutenus. « C’est vraiment comme si la Fondation Jeanne-Mance déposait des lampions sur un chemin noir et que nous tentions de guider la personne afin qu’elle puisse faire son petit bout de chemin et qu’entre temps, nous allumions ces lampions afin de l’apaiser, la réconforter et la sécuriser et rendre le chemin plus lumineux », mentionne Geneviève Schmidt avec bienveillance.

 

Geneviève Schmidt, porte-parole de la Fondation Jeanne-Mance. Crédit photo : Ulysse Del Drago, Groupe CNW/Fondation Jeanne-Mance

Ne devient pas accompagnateur qui le veut

Le rôle d’un accompagnateur spirituel en fin de vie est de guider la personne en soin palliatif afin qu’elle puisse entreprendre ce passage obligé dans la sérénité et la dignité. Si le personnel médical prend en charge le corps en s’assurant que le patient ne souffre pas et qu’il obtienne tous les soins de conforts nécessaires, l’accompagnateur spirituel s’occupe de son âme, de son propre processus face à la mort en s’assurant que ce dernier ne soit pas seul pour traverser ce dernier bout de chemin.

 

Soulignons que les accompagnateurs sont des professionnels ayant obtenu une formation à l’Université de Sherbrooke. Ces derniers sont formés pour s’adapter à la religion de la personne. Peu importe ses croyances, l’accompagnateur saura apporter le soutien nécessaire. Si le client est athée, l’intervention ira dans ce sens. Nous avons tous des croyances différentes, mais nous avons tous une histoire de vie, une âme et partageons tous sensiblement les mêmes inquiétudes face au grand départ. À cette étape de la vie, rien n’est plus rassurant que de sentir la main de passeur d’âme dans la nôtre.

 

« Tout le monde devrait pouvoir partir paisiblement. La Fondation Jeanne-Mance a les outils pour cela. C’est un service spirituel, mais sans tomber dans la religion. Peu importe les croyances religieuses des gens ou la non-croyance, ce sont des rencontres spirituelles qui peuvent faire un bien immense dans ces moments-là. Le mandat des accompagnateurs est de s’ajuster aux personnes, de les guider et les accompagner en fonction de leurs croyances, peu importe ce qu’elles sont. Il y a différentes approches et les accompagnateurs sont formés pour cela et je trouve ça beau. La Fondation n’est pas religieuse, elle est là pour aider son prochain », précise Mme Schmidt.

 

La fondation Jeanne-Mance

« J’ai acquis au fil de mes années d’accompagnement cette conviction profonde de l’importance d’accompagner une personne en fin de vie. La fin d’un chemin de vie devrait se vivre dans la sérénité et le respect de ses dernières volontés. C’est ce que signifie mourir dans la dignité. Je sais tout l’amour que les proches peuvent témoigner à une personne en fin de vie. Je sais ce que cela exige de compassion et de courage pour l’avoir vécu personnellement. Mais je sais aussi qu’il faut savoir accueillir l’aide pour traverser cette longue période de souffrance et de renoncement. Encore faut-il que cette aide existe dans le milieu de la santé! L’objectif de la Fondation Jeanne-Mance est de donner cet accès à des personnes-ressources qualifiées, des accompagnateurs professionnels de fin de vie, et ce, sur l’ensemble du territoire québécois, que ce soit en maison de soins palliatifs comme à domicile », mentionne monsieur Fernand Patry, cofondateur de la Fondation Jeanne-Mance.

Mélanie Calvé

Journaliste

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