Recrudescence d’actes de vandalisme à Salaberry-de-Valleyfield | VIVA MÉDIA Skip to main content

Les bâtiments de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield ont été pris d’assaut par des graffiteurs. L’équipe de VIVA MÉDIA a relevé près d’une centaine de tags, visiblement créés par le même groupe d’individus.

Il suffit d’arpenter les rues du centre-ville de Salaberry-de-Valleyfield pour constater qu’un certain Skum prend les murs des bâtiments pour des toiles l’invitant à apposer sa signature. Le vandale n’utilise pas une signature unique. En effet, nous retrouvons sur Internet, cette signature largement utilisée par plusieurs graffiteurs. Il en va de même avec un autre graffiteur campivallensien qui utilise la signature King, vraisemblablement copiée sur Internet puisqu’elle est disponible sur plusieurs bases de données, notamment sur VectoStock.

En parcourant les rues de la ville, l’équipe de VIVA MÉDIA a remarqué 76 tags sur des bâtiments commerciaux, 8 sur des panneaux de circulation et 2 sur des bâtiments privés. De ce nombre, deux tags sont en hauteur soit un sur la tour des Régates et un sur l’extrémité d’un commerce situé sur la rue Victoria, plus précisément au niveau d’un logement.

Zone Dégraff

L’organisme Justice Alternative, situé à Salaberry-de-Valleyfield offre, à peu de frais, à l’ensemble du territoire qu’il dessert (la MRC Beauharnois-Salaberry, la MRC du Haut-Saint-Laurent ainsi que la MRC de Vaudreuil-Soulanges) le retrait des graffitis. Soulignons que ce service est proposé par des adolescents bénévoles, sous la supervision de l’équipe de Justice Alternative. Via son volet Zone Dégraff, l’organisme propose également des ateliers de prévention de graffitis auprès des jeunes, soit dans les écoles, les camps de jour ou encore dans les maisons de jeunes.

La Ville de Salaberry-de-Valleyfield réagit

Questionnée sur la problématique concernant les graffitis, Valérie St-Onge conseillère en communication pour la Ville de Salaberry-de-Valleyfield confirme que l’administration municipale a constaté une recrudescence d’actes de vandalisme. « Advenant le cas qu’un lieu soit davantage ciblé par ce type de méfaits et qu’il y ait une répétition, des solutions peuvent être envisagées, comme l’augmentation de l’éclairage, caméra de surveillance, etc. Pour aider notamment à la remise en état, la Ville donne aussi des mandats à Justice Alternative avec Zone Dégraff. Cela permet aussi de conscientiser les adolescents bénévoles qui contribuent à ce programme. Un projet de mur de graffitis avec des ateliers de sensibilisation pourrait également être évalué.

De plus, Mme St-Onge souligne que la collaboration des citoyens demeure prioritaire. Si ces derniers surprennent des vandales à l’œuvre, ils doivent informer le service de police. Autrement, ils peuvent communiquer avec le service des requêtes de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield, lorsque des graffitis sont constatés.

D’autres municipalités touchées

En juillet dernier, les villes de Rigaud, Saint-Lazare, Vaudreuil-Dorion et Saint-Zotique ont également dénoncé une vague de graffitis sur leur territoire. Soulignons que la signature des graffiteurs n’est pas la même d’une municipalité à l’autre ce qui laisse présager que ce ne sont pas les mêmes individus qui sévissent.

Les conséquences

Mme Valérie St-Onge souligne que si une personne est surprise en pleine action, soit à dessiner un graffiti ou à effectuer du vandalisme, un constat d’infraction peut être émis en vertu de nos règlements. Pour ce type d’infraction, l’amende est de 200$ à 2000$ pour une personne physique et du double en cas de récidive. « Ces infractions sont régies par le règlement 219 portant sur la sécurité, la paix et l’ordre dans les endroits publics (RMH 460) qui précise ceci à son article 15 : nul ne peut dessiner, peinturer ou autrement marquer des biens dans un endroit public. Nous avons également le règlement 218 portant sur les nuisances (RMH 450) qui précise ceci à son article 5 al1 :Constitue une nuisance et est interdit le fait, par quiconque, de causer des dommages notamment aux places publiques, tuyaux d’égout, tuyaux d’aqueduc, drains, fossés, regards et bouches d’égout, bornes-fontaines, regards d’aqueduc, pompes et stations de pompage, panneaux de signalisation, ponts, ponceaux ou toute autre infrastructure située dans un endroit public* ou appartenant à la municipalité.

Mélanie Calvé

Journaliste

Un commentaire

  • BUCKO TRND dit :

    Snitch internationnal bonjour comment allez vous. La vie la rue. Je crois que les bâtiments abandonnés (comme sur la photo couverture de votre article) qui sont souvent victimes d’incendies criminel méritent d’être taggués, ça rajoute du réel à la situation critique de la crise de logement qui sévit dans la région. Il faudrais légaliser le graffiti avec les propriétaires de bâtiments commerciaux partant pour vraiment sensibiliser les jeunes. Aussi, ça laisserais une chance aux graffeurs de montrer leur vrai talents (sans visage bien sûr) sans être sur l’adrénaline et la peur de se faire prendre. Montreal est un très bon exemple avec l’événement cannettes de ruelle (qui vien tout juste de se terminé) qui apporte beaucoup de cachet aux zones urbanisés mais aussi laisse des gens passionnés laisser aller leur imagination à coup de rouleau et d’aérosol.

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