C’est au terme d’un scrutin qui s’est tenu le 23 février, que la présidente sortante du Syndicat des professionnelles en soins de la Montérégie-Ouest (FIQ), Mélanie Gignac a été reconduite dans ses fonctions pour les trois prochaines années avec l’appui de 71.5 % des électeurs.
En entrevue avec VIVA MEDIA, quelques minutes après la confirmation de sa victoire, celle qui a commencé son parcours de militante syndicale en 2009 en tant que trésorière, agente de griefs et pour finir être élue par les membres comme présidente de la FIQ-SPSMO, explique qu’elle entame son nouveau mandat en sachant très bien que les négociations avec le gouvernement pour le renouvellement de la convention collective arrivent à grands pas.
« Le gouvernement tente présentement de nous amadouer, indique Mme Gignac. Pendant ce temps, les membres sont brûlés. Pendant la pandémie, le gouvernement nous a applaudis. Ça serait plaisant qu’il agisse maintenant. Encore la semaine dernière, il y a eu des démissions. En ce moment, pour le CISSSMO, il manque environ 1000 professionnels en soins. Les refus de travail sont des choses courantes. »
Mélanie Gignac a été reconduite dans ses fonctions de présidente de la FIQ-STSMO pour les trois prochaines années avec l’appui de 71.5 % des électeurs. Photo: Gracieuseté.
Agences
Mélanie Gignac mentionne que la pénurie de main-d’œuvre est bien réelle. Cependant, les conditions de travail seraient très loin de favoriser la rétention du personnel. « Pendant que nous sommes à bout de souffle, le gouvernement a recours à des agences de placement. Ces travailleurs-là n’ont aucune contrainte et les agences chargent 110 $ de l’heure par travailleur. Là, le gouvernement dit vouloir embaucher ces personnes, mais elles souhaitent que leur ancienneté soit reconnue. L’ancienneté, c’est la seule chose où nous sommes tous égaux donc, c’est un non-sens. »
Hôpital de Vaudreuil-Soulanges
Inévitablement, Mme Gignac sera la présidente du Syndicat des professionnelles en soins de la Montérégie-Ouest (FIQ) lors de l’ouverture de l’Hôpital de Vaudreuil-Soulanges. Le futur établissement nécessitera une quantité importante de main-d’œuvre. « C’est vrai que c’est attractif un nouvel hôpital, mais à quel prix, questionne Mme Gignac. J’ai réellement peur qu’une quantité importante de professionnels de l’Hôpital Lake Shore vienne travailler à Vaudreuil-Dorion et que ça laisse un grand vide pour cet établissement. »
