Une infirmière reconnue coupable de vol de narcotiques | VIVA MÉDIA Skip to main content

Le juge Bertrand St-Arnaud a qualifié le témoignage d’Isabelle Thibault de peu crédible et il a indiqué à l’infirmière auxiliaire qu’elle la trouvait coupable de vol de médicaments, de recel et d’entrave le jeudi 22 août au palais de justice de Valleyfield.

Isabelle Thibault (Photo Steve Sauvé)

Les faits reprochés à la dame de 44 ans se sont déroulés dans une résidence pour personnes âgées de Salaberry-de-Valleyfield le 1er juin 2018. À ce moment, Isabelle Thibault a accepté une livraison contenant un pilulier de Dilaudid mais, plutôt que de le mettre dans l’armoire barrée prévue pour les narcotiques, elle a plutôt fait disparaitre le médicament.

Pour sa défense, l’infirmière auxiliaire a tenté de convaincre la Cour qu’elle était très occupée au moment de la livraison et qu’elle n’avait pas eu le temps de mettre le pilulier dans l’armoire. « Ce qui est étrange, c’est que lorsque le pilulier a été retrouvé vide, Mme Thibault a tenté d’effacer ses empreintes dessus, mentionne le juge St-Arnaud. Lors de son témoignage, elle indique que c’est sa seule erreur en carrière. Pourtant, en 2011, elle a été reconnue coupable d’avoir volé la carte de crédit d’une de ses collègues à l’hôpital du Suroît. »

Isabelle Thibault a tenté de convaincre d’autres employés de la résidence de ne pas contacter les policiers. Cependant, la direction de l’établissement a tenu à ce que les policiers soient appelés.

« Pendant le procès, votre employeur est venu dire qu’il a déjà été dans l’obligation de sévir à votre endroit, car il manquait des narcotiques, explique le juge St-Arnaud. Également, il a été prouvé que vous avez utilisé un ordinateur la journée du vol pour faire une recherche d’emploi dans un tout autre domaine que le vôtre alors que pendant votre témoignage vous avez dit que vous désiriez travailler dans le domaine de la santé. »

À la suite de la décision du juge St-Arnaud, les juristes impliqués dans le dossier, Me Camille Taillefer pour la poursuite et Me Marc Lavoie en défense ont présenté une suggestion commune. Par conséquent, le juge St-Arnaud a condamné Isabelle Thibault à une période de probation de 2 ans et elle doit exécuter 140 heures de travaux communautaires dans un délai de 18 mois.

Radiation

Une information obtenue par VIVA MÉDIA laisse présager que l’Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec pourrait radier Isabelle Thibault. En 2014, la dame a été radiée pendant 14 jours pour des actes criminels commis en milieu de travail.

Steve Sauvé

Journaliste

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