Coupable de multiples chefs, il ira purger 12 mois en détention. | VIVA MÉDIA Skip to main content

Benoit Thibault a été condamné à une peine de détention de 12 mois avec une période de probation de trois ans, dont les deux premières, avec des suivis et de multiples conditions par le juge Joey Dubois, le mardi 21 février au palais de justice de Valleyfield.

Benoit Thibault faisait face à plusieurs accusations. (Photo Courtoisie)

Benoit Thibault a reconnu sa culpabilité sur de nombreux chefs d’accusation. Il est question de voie de fait, harcèlement, menaces de mort, production d’un enregistrement vidéo, possession de pornographie juvénile et de nombreux bris de conditions.

La trame factuelle présentée au juge est à glacer le sang.

L’accusé a rencontré une de ses victimes via un site de rencontre. Bien que la relation se déroulait relativement bien, le comportement de Benoit Thibault a changé. La violence, les menaces et même le contrôle ont pris la place. À un certain moment, une victime a tenté de sortir de l’appartement lors d’une dispute, mais Benoit Thibault s’est opposé physiquement.

La victime a porté plainte le jour même. Benoit Thibault a été arrêté et libéré par promesse. Dès novembre 2019, l’accusé réintègre le domicile familial avec le consentement de la victime. Le couple habite avec les deux puis trois enfants et tout se déroule bien au début, mais les crises de colère de l’accusé, reprennent et la victime devra communiquer avec les policiers à quelques reprises;

En mars 2020, autre épisode de violence alors que la victime a été dans l’obligation de composer le 911. Les altercations se sont multipliées. À la suite de la séparation du couple, la victime a découvert un sac que l’accusé avait laissé chez elle. Le 18 juillet 2020, la victime se présente au poste de police à la suite de la découverte d’une clé USB qui comprenait des images de pornographie juvénile. Sur la clé, des photos de femmes adultes qui semblaient avoir été prises sans consentement ont également été découvertes. Après des recherches, une des dames sur les photos a été identifiée et elle a expliqué que les photos ont été prises à son insu alors qu’elle dormait.

Le 22 juillet 2020, après obtention de mandats, les policiers ont exécuté une perquisition. Le matériel saisi a été envoyé au module technologique. Le rapport de la division technologique indique que des fichiers de pornographie juvénile et autres fichiers d’intérêts, à savoir :  environ 300 fichiers graphiques représentant de jeunes femmes nues ou partiellement nues dont il est difficile d’établir l’âge, mais ayant des allures d’adolescentes. Environ 200 fichiers graphiques de type « modeling » et « naturisme » représentant des jeunes filles nues ou partiellement nues dont leur âge est estimé entre 3 et 10 ans. Ces fichiers ont été retrouvés dans l’ordinateur portable appartenant à l’accusé. Dans le même ordinateur portable, les agents ont retrouvé 15 fichiers graphiques animés de type « .GIF » et 5 fichiers graphiques « JPG » d’images démontrant des jeunes filles âgées entre 3 et 10 ans s’adonnant à des actes sexuels explicites.

L’analyse des fichiers pertinents a permis à l’enquêteur d’établir que la date de création des fichiers visés est entre le 10 septembre 2017 et le 17 mars 2019 et que l’ordinateur portable était verrouillé par mot de passe.

Lors de son arrestation, Benoit Thibault a fait une déclaration incriminante dans laquelle il mentionne avoir débuté la consommation de pornographie juvénile vers l’âge de 14 ans à raison de 2-3 soirs semaine. Il prétend avoir arrêté entre 2015 et 2017 et admet avoir recommencé à en consommer au début de sa relation avec la victime. Il a également confirmé aux policiers que la clé USB lui appartient.

En tuer un autre

Le 15 novembre 2021, Benoit Thibault est hospitalisé dans une unité de psychiatrie. Évalué comme n’étant pas psychotique au moment des faits, il adopte tout au long de la soirée un comportement inadéquat et le personnel infirmier tente de lui rappeler les règlements et le recadrer. Durant l’intervention il regarde un infirmier et mentionne :  «Il faut-tu que j’en tue un autre pour qu’on me crisse la paix ».

L’infirmier clarifie les propos et demande à l’accusé de signer un refus de traitement. À ce moment, l’accusé déchire le document et, selon la victime, répétera plusieurs fois « Je vais te tuer », ce dont ne se souvient pas l’accusé. Il admet tout de même qu’il a proféré des menaces.

Les policiers seront appelés pour procéder à l’arrestation de l’accusé.

Possession de téléphones

Le 6 juillet 2022, se dirigeant vers Saint-Louis-de-Gonzague suivant un appel d’un citoyen à propos d’un homme avec un comportement étrange, les policiers croisent le véhicule et le suspect correspondant à la description donnée par le citoyen. Lors de l’interception, Benoit Thibault est très évasif et nerveux et refuse de donner son nom ou de remettre son permis de conduire. Toutefois, le policier reconnait Benoit Thibault. Après enquête, les policiers constatent que l’accusé a des conditions de remise en liberté en vigueur, dont un interdit de posséder un téléphone intelligent. Benoit Thibault est donc arrêté et lors de la fouille accessoire, deux téléphones style « Flip » sont retrouvés.

Le 16 juin 2022, une autre dame est victime de menaces par Benoit Thibault. Alors qu’elle circulait en voiture, elle croise un véhicule à l’intersection de la rue Taillefer et du chemin Larocque à Salaberry-de-Valleyfield. Elle se fait alors couper la voie par l’autre voiture et elle reconnait Benoit Thibault, par la fenêtre baissée. La victime rapporte que l’accusé lui a crié des injures tout en plaçant sa main gauche sur sa tempe, imitant une arme à feu.

En plus de sa période de détention, Benoit Thibault devra respecter une période de probation de trois ans, dont deux avec des suivis. De plus, il voit son identité être inscrite au Registre des délinquants sexuels pour les 10 prochaines années. Également, il est formellement interdit à Benoit Thibault de se trouver dans un parc public ou une zone publique où l’on peut se baigner s’il y a des personnes âgées de moins de seize ans ou s’il est raisonnable de s’attendre à ce qu’il y en ait, une garderie, un terrain d’école, un terrain de jeu ou un centre communautaire. De chercher, d’accepter ou de garder un emploi, rémunéré ou non ou un travail bénévole qui le placerait en relation de confiance ou d’autorité vis-à-vis de personnes âgées de moins de seize ans. D’avoir des contacts, notamment communiquer par quelque moyen que ce soit, avec une personne âgée de moins de seize ans, à moins de le faire sous la supervision d’une personne que le tribunal estime convenir en l’occurrence et d’utiliser Internet ou tout autre réseau numérique, à moins de le faire en conformité avec les conditions imposées par le tribunal.

Steve Sauvé

Journaliste

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