Condamné à 54 mois de détention pour conduite dangereuse ayant causé la mort | VIVA MÉDIA Skip to main content

Andrew Beaulieu-Laforce a été condamné à une peine de 54 mois de détention, le vendredi 15 mars au palais de justice de Valleyfield, après avoir plaidé coupable de conduite dangereuse ayant causé la mort et de délit de fuite causant la mort.

Le juge Bertrand St-Arnaud n’entendait visiblement pas à rire lorsqu’il a fait la lecture de la peine. Le magistrat a insisté sur les facteurs aggravants qu’il devait prendre en considération. « Le taux d’alcoolémie de l’accusé au moment de l’accident se situe entre 144 et 239 mg/100 ml de sang, indique le juge. La vitesse à laquelle il circulait au moment de l’accident (228 km/h). Le fait qu’il était soumis à la mesure de tolérance zéro, le fait que l’accusé a admis avoir conduit son véhicule automobile de façon téméraire avant le jour de l’accident et les énormes conséquences qu’ont entraînées les gestes criminels posés par l’accusé. »

En défense, Me Marc Lavoie a proposé une peine de 3 ans de détention alors que la poursuite, Me Kim Émond, pour le Directeur des poursuites criminelles et pénales suggérait une peine globale de 5 ans d’emprisonnement comprenant une peine concurrente pour les chefs de facultés affaiblies et de conduite dangereuse et une peine consécutive pour le chef de délit de fuite.

Dans son jugement comportant 15 pages, le juge St-Arnaud est formel. Il est important d’envoyer un message suffisamment fort pour dénoncer de tels comportements complètement inacceptables et irresponsables, et pour dissuader tous ceux qui pourraient être tentés d’imiter l’accusé.

« Après réflexion, le Tribunal estime que la peine suggérée par la défense ne tient pas suffisamment compte des objectifs de dénonciation et de dissuasion qui doivent ici primer, notamment eu égard aux circonstances particulièrement graves ayant entouré ce drame », insiste le magistrat.

En plus de la période d’emprisonnement, le juge a ordonné une interdiction de conduite de 66 mois à partir du prononcé de la sentence une interdiction de posséder des armes à feu de 10 ans ainsi que de fournir un échantillon de son ADN.

Récapitulatif des faits

Selon la preuve, Andrew Beaulieu-Laforce a passé la soirée du 1er juin 2018 dans un restaurant Cage aux Sports. Selon toute vraisemblance, il a consommé de l’alcool de façon significative puisqu’un expert calcul que le taux d’alcoolémie du chauffard se situait entre 0,144 et 0,239 mg d’alcool par 100 ml de sang lors de la collision.

Malgré son état d’ébriété, Beaulieu-Laforce a pris place derrière le volant de son véhicule de marque Mitsubishi Lancer et il a emprunté la route 221. Un expert en reconstitution de collision dépêché sur les lieux conclut que le jeune homme de 22 ans circulait à 228 km/h lorsqu’il a embouti l’arrière de celle de Philippe D’Anjou. Il a été prouvé qu’au moment de l’impact, la victime circulait à une vitesse maximale de 97 km/h dans une zone où la limite est de 90 km/h. Fait à prendre en considération, aucune trace de freinage ou d’évitement n’a été observée sur les lieux.

Lors de la collision, la victime a été éjectée de son véhicule et celui-ci a explosé. Pour leur part, Andrew Beaulieu-Laforce et son passager n’ont subi que des blessures mineures. D’ailleurs, les deux hommes ont pris la fuite dans les champs. Andrew Beaulieu-Laforce a lui-même contacté les policiers pour se rendre aux autorités.

Steve Sauvé

Journaliste

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