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Justice

Accusé de meurtre au premier degré, son procès aura lieu 32 mois après le crime

Accusé de meurtre au premier degré, Jonathan Lessard subira son procès près de 3 ans après les faits qui lui sont reprochés. C’est ce qui a été expliqué par les juristes impliqués dans le dossier le vendredi 17 mai au palais de justice de Valleyfield.

C’est le 11 mai 2020 que commencera le procès de Jonathan Lessard, accusé du meurtre au premier degré de Serge Schinck. Présent dans le box des accusés, le présumé meurtrier est resté calme pendant les 90 minutes que se sont déroulées les discussions entre la défense et la poursuite.

Le procès qui se déroulera pendant six semaines aurait possiblement pu prendre son envol plus rapidement, soit dès novembre prochain. Cependant, l’avocat de l’accusé, Me Martin Latour, a informé le tribunal qu’il était déjà impliqué dans d’autres procédures et que sa seule disponibilité était en mai 2020. Par conséquent, la défense a accepté de renoncer aux délais.

Comme Jonathan Lessard fait face à une accusation de meurtre au premier degré, son procès se tiendra devant un jury. L’accusation étant de juridiction exclusive à la Cour supérieure, la procédure prévoit ce type de procès.

Rencontrées devant les portes de la salle 8 du palais de justice de Valleyfield, les filles de Serge Schinck cachaient difficilement leur déception sur le délai entre l’arrestation de Jonathan Lessard et le début du procès. « C’est très loin, souligne Tracy Schinck. Nous espérons que le procès nous aidera dans notre processus de deuil. Chaque fois que nous venons assister à la procédure, nous revivons les événements. »

Pour sa part, Dominique Schinck déplore le fait que l’Indemnisation des victimes d’actes criminels prétend que la seule victime de la tragédie était son défunt père. « La responsable m’a dit que nous ne sommes pas des victimes, martèle Mme Schinck. Que la victime est enterrée. Que la seule chose dont nous puissions bénéficier était 30 séances de suivi psychologique. Mais si notre condition ne s’est pas améliorée, nous devons assumer le restant de la facture. »

Le corps de Serge Schinck a été retrouvé dans un boisé situé sur le chemin Larocque à Salaberry-de-Valleyfield en septembre 2017. (Photothèque)

Steve Sauvé

Journaliste

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