Une découverte surprenante à Sainte-Martine | VIVA MÉDIA Skip to main content

En juillet 2020, la tenthrède en zigzag de l’orme a été découverte dans la Municipalité de Sainte-Martine. Selon la Terre de chez nous, c’est une première en Amérique du Nord.

Crédit photo : Site du Gouvernement du Canada

« La tenthrède en zigzag de l’orme cause la défoliation de l’arbre et affecte son esthétisme. Un arbre défolié va faire de nouvelles feuilles, mais risque d’être extrêmement affaibli s’il est déjà atteint de la maladie hollandaise de l’orme », explique Véronique Martel, entomologiste au Service canadien des forêts. « Bien que l’insecte n’entraîne pas la mortalité de l’arbre, il peut avoir un impact négatif sur sa croissance. » L’insecte a été identifié récemment à Saint-Amable et à Saint-Pie en Montérégie, ce qui donne à penser à l’entomologiste que l’indésirable a été introduit au Québec depuis quelque temps déjà, peut-on lire sur le site internet de La Terre de chez nous.

 

 

Qui est donc ce nouveau venu? La tenthrède en zigzag de l’orme, Aproceros leucopoda, est un insecte hyménoptère, c’est-à-dire qu’il possède quatre ailes transparentes, et qui appartient au même groupe que les fourmis, les abeilles et les guêpes. Il s’attaque aux ormes et est présent naturellement en Asie. Cependant, depuis au moins 2003, il est également présent en Europe. Il n’est donc pas surprenant de le retrouver maintenant au Canada. Bien que la route d’introduction par l’Europe ou par l’Asie, ne soit pas pour le moment connue, mon collègue, le chercheur en physiologie et en biochimie des insectes, Michel Cusson, Ph. D., tentera de répondre prochainement à cette question par l’utilisation de techniques moléculaires.

 

La tenthrède en zigzag de l’orme pond ses œufs sur le rebord des feuilles d’orme. La petite larve, à sa sortie de l’œuf, se nourrira de la feuille en formant un zigzag caractéristique entre deux nervures de la feuille. Alors qu’elle grandit, la larve cessera de se nourrir selon ce motif distinctif et pourra éventuellement défolier la feuille entière, ne laissant que la nervure centrale. Elle formera ensuite un cocon sous la feuille : ce cocon est facile à identifier, puisque son maillage est lâche et permet donc de voir l’insecte à l’intérieur. L’adulte sortira de ce cocon après quelques jours. Certains de ces cocons, un peu différents, sont appelés « cocons d’hiver ». En quoi sont-ils différents? Tout d’abord, ils sont tissés plus serrés et sont plus solides, offrant une meilleure protection à l’insecte. Ensuite, on les retrouve au sol où ils passent l’hiver, sous le couvert de neige. L’adulte en sortira au printemps suivant, après la fonte des neiges et l’arrivée des températures plus clémentes, écrit Véronique Martel, Ph. D., chercheuse en entomologie forestière.

 

Sources : Terre de chez nous

Site internet du Gouvernement du Canada par Véronique Martel, Ph. D., chercheuse en entomologie forestière au Centre de foresterie des Laurentides du Service canadien des forêts de Ressources naturelles Canada

Mélanie Calvé

Journaliste

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