Un adolescent reconnu coupable d’avoir amené une arme à l’école | VIVA MÉDIA Skip to main content

La salle 1 du palais de justice de Valleyfield a accueilli, le vendredi 7 juin, les élèves d’une classe de 5e année de l’école Sainte-Agnès de Salaberry-de-Valleyfield dans le cadre d’un procès simulé. Le scénario était dicté et minutieusement préparé, mais le jury, composé de trois élèves, était maitre de sa décision.

Depuis plusieurs semaines, les élèves de la classe de Nathalie Dupuis participent au projet LEAD. Il s’agit d’un projet d’enrichissement juridique et décisionnel, qui vise à outiller les élèves en matière de choix de vie et à leur inculquer certains principes fondamentaux du système de justice. Le DPCP a décidé de l’importer au Québec et d’en faire une version adaptée au droit criminel canadien.

Les participants ont visiblement épaté la galerie cette année. Les heures de pratique ont porté leurs fruits. Le juge Joey Dubois a mentionné qu’il était impressionné par le sérieux des élèves et surtout, par leur aisance à prendre la parole devant l’assistance.

Scénario

Thomas se retrouve dans le box des accusés après la découverte d’une arme dans son sac à dos à l’école. Il faut savoir que Thomas a été impliqué dans une bataille avec son intimidateur de longue date et qu’avec un ami, il a déjà pensé s’en prendre à son ennemi afin de lui faire peur.

Six témoins, trois en défense et autant en poursuite, ont été interrogés par les apprentis-avocats. Également, ces derniers y sont allés de plaidoiries justes et claires afin de permettre au membre du jury de rendre une décision sans équivoque.

Au terme d’une courte délibération, les membres du jury ont reconnu Thomas coupable.

À la suite du procès simulé, les participants ont eu l’occasion de rencontrer plusieurs intervenants reliés au système judiciaire. Me Pierre-Olivier Gagnon, Me Marjolaine Brodeur et Me Catherine Sheitoyan pour le Directeur des poursuites criminelles et pénales ont répondu aux questions des élèves. Ce fut également le cas pour Me Constantin Kyriakidis, représentant de l’aide juridique. En plus d’apprendre les tâches des greffiers, des constables spéciaux, des agents de détentions et des huissiers, les participants et leurs parents ont pu questionner le juge Dubois sur son cheminement professionnel qui lui a permis d’accéder à la magistrature.

Après la période de questions, les élèves ont eu l’opportunité de visiter les quartiers cellulaires, le bureau de liaison de la Sûreté du Québec et la salle de délibération des jurés. «Les élèves ont eu plusieurs rencontres avec les procureurs en classe, précise l’enseignante Nathalie Dupuis indique-t-elle. Aujourd’hui c’est l’aboutissement. Je crois qu’il est important de souligner qu’il y a eu beaucoup de sensibilisations sur les responsabilités des jeunes. Ils ont appris ce qui peut arriver s’ils prennent de mauvaises décisions.»

Surpris à discuter, pendant la matinée, le procureur en chef adjoint, Pierre-Olivier Gagnon, et l’enseignante tenaient une conversation qui laisse penser que le projet LEAD reviendra au palais de justice de Valleyfield l’an prochain.

Steve Sauvé

Journaliste

Laisser un commentaire