Les enseignants se font entendre | VIVA MÉDIA Skip to main content

Devant l’impasse des négociations d’une éventuelle convention collective, les enseignants du primaire et secondaire et de la formation professionnelle membres de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) ont fait la grève le mercredi 14 avril de 00 h 01 à 9 h 30.

Difficile de passer à proximité d’un établissement scolaire, le mercredi 14 avril, sans apercevoir les enseignants. Ces derniers ont fait connaitre leur mécontentement de façon pacifique, muni de pancartes au son de la musique et des coups de klaxon des automobilistes qui circulaient.

Comme l’indique Dominic Hébert, vice-président du Syndicat de Champlain affilié à la CSQ, le moyen de pression exercé par les enseignants a comme objectif de faire débloquer les négociations.

« La partie patronale ne bouge pas, elle ne veut pas faire de compromis, dit le vice-président Hébert. Elle ne travaille que sur ses demandes. Ça fait déjà plus d’un an que nous sommes en négociation. Pendant ce temps, nous avons eu deux faux blitz. On nous a annoncé que la partie patronale voulait aller de l’avant, mais nous nous sommes aperçus qu’elle n’était pas prête et surtout, on semble comprendre qu’elle n’a pas de mandat pour venir négocier avec nous. »

L’Allègement de la tâche, la rémunération, la composition de la classe ainsi que la précarité et l’insertion professionnelle sont les grands axes de négociation du côté du syndicat. « Les enseignants au Québec sont les moins bien rémunérés au Canada. Ce que l’on veut, c’est de réduire l’écart face aux autres provinces. Le gouvernement avait promis pendant la campagne électorale qu’il allait abolir les six premiers échelons. Mais, il n’y a plus rien dans la négociation. »

En ce moment, le Québec est frappé de plein fouet par la pénurie de main-d’œuvre. La profession d’enseignant ne fait pas exception à cette réalité. « Selon les statistiques, 20 % des nouveaux enseignants quittent la profession dans les cinq premières années. Là, ce que nous voulons, c’est une entente qui va changer le quotidien des enseignants de façon significative. »

Steve Sauvé

Journaliste

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