Une triste page d'histoire s'écrit pour l'église Sacré-Coeur | VIVA MÉDIA Skip to main content

C’est visiblement ému que l’administrateur paroissial Normand Bergeron, a annoncé ce matin que le 1er septembre 2019 se déroulerait la dernière messe au sein de l’église Sacré-Cœur.

En janvier 2019, l’abbé Normand s’est vu confier l’administration de la paroisse Sacré-Cœur, à la suite du décès tragique du regretté Abbé Viateur Daignault. Selon l’homme de foi, les finances de l’église étaient si désolantes qu’il a fallu entreprendre rapidement un plan d’action afin d’évaluer la situation.

En quelques chiffres, l’église accusait un déficit de 200 000 $ tout en ayant un solde de 20 000 $ dans ses coffres. L’abbé Bergeron, estime que les frais annuels et l’entretien de ce lieu sacré s’élèvent à près de 90 000 $, somme qui n’inclus pas les travaux nécessaires au bon fonctionnement du lieu. « Nous avons fait des réparations urgentes et sommaires aux cloches de l’église. Cela nous a coûté près de 5000 $, mais ce n’était que temporaire. Il faudrait compter plus de 50 000 $ pour assurer des réparations adéquates aux cloches », relate l’abbé.

Photo: Mélanie Calvé

La mise à pied de l’ensemble du personnel n’a malheureusement pas permis à l’église de se refaire une santé financière. L’abbé Bergeron affirme avoir accepté le mandat d’administrateur paroissial en renonçant à toute rémunération. Ce sont des bénévoles qui assurent depuis le début de l’année 2019 le bon fonctionnement du lieu.

« Nous ne pouvons compter sur aucun partenariat institutionnel. La municipalité ne peut pas prendre en charge le bâtiment. Nous sommes dans l’incapacité de garder le lieu. C’est à regret que nous avons donc demandé à l’évêque la résolution de la fermeture de l’église Sacré-Cœur. L’image que je pourrais vous donner c’est que l’église doit casser maison. Le lieu est devenu trop grand et trop couteux à entretenir et les gens ne remplissent plus l’église comme autrefois », rajoute l’abbé à regret.

Les organismes occupant le sous-sol de l’église ont été relocalisés au grand soulagement des bénéficiaires. L’Abbé Bergeron conclut en soulignant qu’il ose espérer que l’église pourra être transformée en lieu ayant une vocation communautaire.

Mélanie Calvé

Journaliste

Un commentaire

  • Sylvie dit :

    Ce que je trouve décevant au plus haut point dans ce dossier c’est que la population a été mise de côté et surtout pas informée.

    – Un dévoilement du résultat de sondage le 20 mars… alors que personne n’était au courant du sondage et du dévoilement dans mon entourage ;
    – Une rencontre le 10 avril, alors qu’on l’apprends très peu de temps avant;
    – une rencontre et photo souvenir (qui a été annulé vu le nombre peu élevé de personnes présentes(20)) un lundi avant-midi alors que la plupart des personnes dans le quartier travaille!

    Si le diocèse veut de l’argent pour sa basilique parfait, mais qu’il arrête de se cacher et d’arrêter de tenir la population à l’écart! À la rencontre du 10 avril, on nous a dit clairement que si on ne pouvait aller à la basilique on n’avait qu’a prié à la maison, ça va aider à garder la religion chrétienne vivante! Vraiment? Si l’église nous traite ainsi alors pourquoi on devrait se battre pour notre religion? C’est malheureusement ce qui arrivera…

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